Les revendeurs procèdent à une augmentation prohibée

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Les abonnés des deux opérateurs privés, en l’occurrence Djezzy et Nedjma, sont appelés depuis mercredi dernier à payer plus cher leurs communications téléphoniques. En effet, nonobstant la marge bénéficiaire dont ils bénéficient, les revendeurs de la téléphonie mobile ont procédé unilatéralement à l’augmentation de bénéfice au grand dam de dizaines de millions d’abonnés. Il convient de savoir que non seulement les 10 DA imposés par ces revendeurs sur chaque opération de rechargement est une “taxe clandestine’’, mais ils sont allés jusqu’à doubler cette taxe. Ainsi pour un rechargement de 100 DA les citoyens doivent payer 120 DA, soit une augmentation de 20% sur leur communication. Cet état de fait, est dû, selon les revendeurs que nous avons interrogés, à l’instauration par la loi de finances complémentaire 2009, de deux taxes l’une sur le rechargement prépayé, et l’autre sur le chiffre d’affaires. C’est du moins ce que stipulent les articles 32 et 85 de cette loi. Le premier institue une taxe applicable aux rechargements prépayés, due mensuellement par les opérateurs de la téléphonie mobile, quel que soit le mode de rechargement. Le taux de la taxe est fixé à 5%, il s’applique sur le montant de rechargement au titre du mois. Le produit est versé par les opérateurs concernés au receveur des impôts territorialement compétent. Le second article, lui, stipule qu’il est institué une taxe de 0,5% sur le chiffre d’affaires des opérateurs, versée au profit du fonds national pour la promotion et le développement des arts et des lettres. Pour cela, la carte de rechargement ainsi que le Flexy, coûteront plus cher pour le citoyen. Il reste que les abonnés de l’opérateur public, en l’occurrence Mobilis, ne seront pas concernés par cette taxe. Ce dernier a assuré que ces nouvelles taxes n’auront aucun impact sur le citoyen, d’autant qu’il assumera seul ces taxes, ce qui veut dire que l’abonné continuera de payer au même prix ses rechargements, une mesure qui rentre probablement dans le cadre de la stratégie de cet opérateur, ce qui n’est pas le cas pour les deux autres opérateurs privés. Il convient de savoir qu’en matière de téléphonie, l’Algérie constitue un cas inédit dans le monde. C’est le seul pays où l’opérateur historique n’est pas leader sur son marché. Djezzy, filiale de l’égyptien Orascom, reste ultra-dominant, avec 64% de parts de marché dans le mobile

Yahia Maouchi

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