Le directoire de la liste indépendante s’en mêle

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Cette liste a refait surface à l’occasion des derniers développements pour le moins inattendus que la scène politique locale a connus suite à l’échec de la médiation conduite par le Collectif des associations d’Akbou (CAA).

Pour rappel, le CAA avait rendu public, le 30 juillet dernier, un communiqué dans lequel il se félicite du dénouement de la crise qui paralyse l’APC d’Akbou depuis quasiment la publication des résultats de l’élection de novembre. Le maire d’Akbou avait démenti le 2 août dernier, de façon formelle, les conclusions du CAA ; il s’en est suivi une levée de boucliers féroce où ce dernier a accusé le maire “de verser dans le mensonge et l’invective”.

Lundi 3 août, le directoire de la liste Initiative citoyenne avait lancé des invitations à l’ensemble de “ses membres, soutiens et sympathisants” pour un large débat en vue d’apporter des “éclaircissements sur la situation actuelle de l’Assemblée populaire communale” qualifiée de confuse.

Une centaine de citoyens et citoyennes avaient assisté au dit débat qui a eu lieu à la salle de cinéma 20-Août 1956 d’Akbou vendredi dernier.

Couronné par le fait qu’un journal mette à la une en gros caractères : “Le maire est un menteur”, avançant comme justificatif “le blocage de l’APC dès son installation avant même que l’exécutif n’entame son travail” et signalant l’épisode des six élus avant que leur rang ne grossisse pour devenir le groupe des sept élus, Moussa Bechroune, le directeur de campagne de la liste, juge qu’“il fallait riposter (répondre)”. Survolant du regard, les élus de sa liste à la tête de l’APC, l’orateur constate qu”“qu’ chaque fois qu’une échéance importante s’approche, qu’elle soit l’élaboration du BP ou l’approbation d’un ordre du jour, les mêmes acteurs remettent la pression sur l’exécutif”. Or, selon toujours le directeur de campagne, “les évènements ont prouvé que tous les élus et les membres du CAA ont mis, d’une manière ou d’une autre, leur confiance en la personne du maire, du moment que les élus ont accepté de travailler avec lui et le CAA aussi de l’appuyer dans ses décisions !”. Concernant l’épisode de la médiation du CAA, il estime que “le maire a subi seul une grande pression”, tout en contestant dans le fond et dans la forme la procédure de médiation, car celle-ci n’a pas été sanctionnée par une “déclaration finale commune”.

Les quatre élus de la liste et néanmoins membres de l’exécutif sont intervenus lors du débat (voir encadré). Les interventions des citoyens présents ont porté sur la nécessité de débloquer la situation. Certains ont manifesté des craintes de voir la daïra d’Akbou ne pas remplir les conditions requises pour prétendre au rang de wilaya le jour “J” à cause justement de la situation actuelle, d’autres ont déploré le fait que des élus soient capables de tout sacrifier pour se satisfaire. Des personnes qui ont accompagné la démarche du CAA s’y sont franchement démarquées lors de cette rencontre. “Par-delà toutes les raisons avancées de part et d’autre, les sept élus étant dans le plein droit de l’exercice de leurs prérogatives institutionnelles, que feriez-vous pour dénouer cette crise ?”, interroge un citoyen. Telle est sans l’ombre d’un doute la seule question pertinente qui se pose aux uns et aux autres élus de l’opposition et membres de l’exécutif. La rencontre s’est terminée par la désignation d’une commission de médiation qui se veut selon son président, Hamid Akkouche, neutre. D’ores et déjà, et abstraction faite des derniers évènements, les six membres la composant ont exprimé leur souhait d’enrôler dans la nouvelle médiation les membres du CAA ; la proposition a eu l’aval de la liste Initiative citoyenne.

B. Sadi

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