Décidément, le chantier d’amener du gaz naturel n’arrive pas à s’extirper du bourbier d’Aït Oumalou. Après des oppositions motivées par la proximité des habitations, le deuxième itinéraire emprunté par la suite a buté sur la grande dépression “Ighzer n’Vlaâgane”, bloquant l’avancée des travaux. Un troisième tracé est sérieusement envisagé. Le chantier devra connaître un retrait de 600 m environ à partir du centre de rétention actuel et devra redémarrer à partir du lieudit “Vechoual”, à côté de la carrière d’extraction de pierres à bâtir. Ce retour en arrière devra permettre de descendre assez bas pour rejoindre Aït Akli par des terrains à relief moins problématique. Ce sera ensuite la montée vers les hauteurs d’Aït Aggouacha. On ne connaît pas le sort qui sera réservé au tronçon de 600 m de conduite déjà enterrée ainsi que le centre de rétention. Seront-ils abandonnés ou pourront-ils servir à l’alimentation de la commune d’Aït Oumalou ?
Toujours est-il que ces multiples embarras imprévus allongent considérablement les délais de réalisation et alourdissent certainement la charge financière. Certains propriétaires se plaignent, certes à mi-voix, des multiples passages sur leurs parcelles défigurées mais, à l’instar de Da Yidir, comprennent tout de même les effets collatéraux du chantier. Notons bien que tous les propriétaires ont été contactés par le maître de l’ouvrage qui s’est assuré de leur accord. Néanmoins, l’espoir de voir le gaz arriver dans les foyers cet hiver à Larbaâ Nath Irathen s’évapore comme neige au soleil. Au train où vont les choses, l’horizon 2010 semble un objectif plus réaliste, si tout va bien par ailleurs.
Du reste, le chantier de distribution domestique à Larbaâ Nath Irathen piétine depuis plus d’une année. Les rues, les trottoirs sont creusés, avec partout de la terre et des obstacles qui perdurent à la circulation des piétons. On ne sait pas encore qui prendra en charge les colonnes montantes des immeubles, Sonelgaz ou OPGI ? Là est la question.
M. Amarouche