Déjà, entre 9h et 9h 30, les personnes venues en masse mardi passé vendre leur véhicule s’inquiétaient du peu d’acheteurs présents, mais ils s’imaginaient qu’à partir de 10h ceux-ci seraient fort nombreux au marché de Aomar.
Ce fut une erreur. A l’heure prévue, l’atmosphère était restée telle quelle ; seuls quelques courtiers aux abois faisaient des va-et-vient cherchant après quelques vendeurs désespérés prêts à brader leur matériel. Seulement, il n’en fût rien. Les propriétaires tenaient bon, et semblaient n’être là que pour sonder le marché. Une sorte de bras de fer s’était instaurée ; la preuve : sur toute la partie réservée aux véhicules utilitaires où plus de 100 environs étaient alignés, ni la Mazda de 83 en bon état, ni celle de 84, auxquelles on a offert respectivement 365 000 et 350 000 DA, n’ont été cédées pour ces prix, seulement fait remarquer un revendeur “une voiture de type 405 presque neuve a changé de moins pour 570 000 DA”. Ce climat d’attente ne cédant aucun iota à son vis-à-vis, s’apparente au long temps de réflexion qu’exige une étude économique complexe confiée à un expert, indiquant l’hésitation de ce dernier sur le choix de l’une ou l’autre alternative jugée sans risques. En d’autres termes, après l’apparition dans le journal officiel de la loi interdisant aux banques de financer l’achat d’un véhicule, note une personne venue vendre au marché de Aomar “une situation de “wait and see” a suivi la décision ; cela va durer jusqu’à ce qu’on sache ses répercussions sur le parc national automobile existant”.
Ainsi, ceux qui campaient sur la position de ne pas vendre, et l’absence remarquée des habituels acheteurs rôdant chaque semaine sur le marché de Aomar, n’est pas dû à un simple hasard ; bien au contraire, les uns comme les autres, explique le concerné “attendaient de voir l’influence de la loi sur le cours du marché des véhicules”.
A. C.
