Il ne se passe pas une journée sans qu’on signale un incendie, dans la région. Les départs de feu ne sont malheureusement pas toujours spontanés. On ne trouve, en effet, aucune explication autre que celle des mains criminelles à ces feux qui se déclarent subitement au milieu de la nuit et souvent près des habitations. L’intervention rapide des citoyens, solidaires dans ces situations permet d’éviter le pire avant l’arrivée des pompiers. Même si, dans la plupart des cas, les incendies se déclarent dans les maquis qu’ils ont ravagés, ils n’ont pas épargné certains vergers, détruisant figuiers, cerisiers et autres oliviers. Outre les pyromanes, certains saisissent l’occasion des grandes chaleurs pour mettre le feu aux dépotoirs. La décharge communale n’en finit pas de se consumer, depuis près d’un mois, outre celles des villages, augmentant de plusieurs crans la température ambiante. Sans surveillance, le feu déborde et s’en va brûler les champs voisins.
Les propriétés non nettoyées et les broussailles très denses facilitent l’avancée des flammes qui se propagent dans tous les sens. Le voisinage en subit toutes les nuisances et l’intervention de la Protection civile est souvent requise pour circonscrire le danger. Mais les odeurs de plastique brûlé qui atteignent les maisons situées alentour, privant leurs locataires du peu de fraîcheur nocturne et l’excès de chaleur sont inévitables. Tous les villages ont eu à faire face, parfois simultanément, à plusieurs incendies. La multiplication des foyers met en alerte les habitants, particulièrement ceux des maisons isolées situées aux abords des forêts. En attendant, le retour de la pluie, les citoyens par civisme doivent dénoncer les pyromanes qu’ils surprennent en flagrant délit.
A. O. T.
