Devant un marasme des plus lugubres, les habitants du village Adjiouene n’ont trouvé devant eux qu’un seul moyen pour manifester leur ras-le-bol : la fermeture du siège de l’APC. Effectivement, hier matin, des dizaines de citoyens dudit village ont fermé le siège de l’APC de Draâ El-Gaïd des heures durant, paralysant ainsi tous les services de la commune. Pour dire vrai, les habitants du village Adjiouene relevant de la commune de Draâ El-Gaïd ne savent plus à qui s’adresser pour se faire entendre, d’où cette action de protestations des plus radicales et cet excès de colère. Leurs habitations ne sont pas alimentées en eau potable depuis plusieurs jours. La route desservant leur village est impraticable. En un mot, ils vivent un cauchemar en continu. Les autorités locales, de leur côté, croisent les bras et ne croient pas utile, jusqu’à preuve du contraire, d’intervenir pour soulager un tant soit peu leurs souffrances. Au contraire, on les laisse choir et on affiche souvent un certain mépris à leur égard. Sinon comment expliquer qu’un village entier reste sans eau des jours durant sans qu’aucun responsable daigne se manifester pour y remédier ! Hier encore, à Béjaïa-Ville, des citoyens résidant au quartier populaire d’Ighil Ouazoug ont bloqué la circulation automobile au niveau du boulevard Krim-Belkacem, deux heures durant pour exiger l’élargissement de la chaussée, ignorant ainsi toutes voies de dialogue. Un élargissement qui ne se matérialiserait qu’avec la démolition d’un local appartenant à un particulier. Lors de leur déplacement sur les lieux, les responsables locaux de Béjaïa ont promis aux protestataires de prendre en charge leur revendication. Notons enfin que les protestataires se sont dispersés dans le calme et aucun incident n’a été enregistré. Mais des bouchons monstres se sont formés durant toute la matinée d’hier, au niveau de cet axe routier.
B. B.