Oulmou Lydia encore jeune (18 ans), a toutes les qualités de grande joueuse, avec sa grande taille, sa puissance de frappe, son service fort et bien ajusté, son block dont elle a été désignée à juste titre la meilleure africaine lors du récent tournoi qualificatif au mondial de Nairobi, fait d’elle l’une des meilleures volleyeuses à l’échelle nationale, convoitée précocement par de nombreux clubs nationaux et même d’Outre-mer.Après le MCA qui l’aurait approchée, c’est Istres le club français qui l’a invitée, il y a quelques mois pour des essais. Essais qui ont été concluants, nous assure-t-on pour un éventuel recrutement dans ce club.Mais depuis deux mois déjà, et à l’approche de la fin de saison, un silence radio s’est abattu sur ce transfert. Questionné à ce sujet, son club le NCB semble tout ignorer de ces démarches. M. Mebarki, le président de la section volley-ball de ce club, nous dira : “Jusqu’à l’heure actuelle, le NCB n’a rien reçu d’officiel à ce propos, et nous attendons que le club recruteur nous fasse ses offres directement”. Il ne manquera pas d’ajouter : “Certes, nous avons entendu par oui dire que des tractations en ce sens se mènent, mais pour nous, Lydia n’est ni libérée, ni partante”. Il fera les précisions suivantes : “Si nous devons lâcher notre joueuse, c’est d’abord pour figurer à un meilleur niveau, c’est une internationale qui doit postuler à une place de titulaire, et non de remplaçante, comme on le sous-entend. De plus le NCB doit tirer profit de ce transfert”. Ceci dit, le NCB qui doit être le partenaire direct, ne compte pas se taire, ni permettre le bradage de sa joueuse, et s’insurge contre la manière dont se conclut cette affaire, hors de son cadre habituel et à l’insu de son club. Un non sens en somme.Affaire qui semble bien-être relancée en cette fin de mois de juillet, où le coach et recruteur d’Istres a été bien vu à Tichy à l’occasion du tournoi de beach-volley, où, il s’était spécialement déplacé pour concrétiser, et se fixer définitivement… Sinon, pourquoi ce déplacement, alors que les volleyeuses françaises ont décliné ? Il est clair que la famille de la joueuse qui semble ravie des sollicitations faites à leur fille est plus que d’accord pour que ce transfert se concrétise. Mais ce qui n’est pas le cas pour son autre famille, le NCB, qui persiste à remettre en cause le fond et la forme de cette affaire, pour ne pas avoir été associé aux pourparlers. La réglementation semble claire à ce propos, et de plus, s’agissant d’une joueuse internationale, aussi bien le club que la FAVB, doivent être associés aux négociations pour y inclure des clauses spécifiques, aussi bien dans l’intérêt de l’athlète, du club que de l’équipe nationale. Normal, dirions-nous.Pour sa part, la joueuse mérite amplement de tenter des challenges de très haut niveau pour s’améliorer et pourquoi pas, un jour rentrer dans la légende européenne comme Guemadi. Mais en attendant, il s’agit de négocier… et bien négocier.
Oulhadj
