Un secteur en plein essor

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Mais dans tout ce foisonnement et cette diversité artisanale, on distingue essentiellement trois catégories et domaines distincts : il s’agit bien évidemment de l’artisanat traditionnel et d’art, de production de biens et enfin l’artisanat de production de service. À la fin du mois de juillet, la DPME a recensé plus de 1 811 artisans à travers la wilaya, dont 400 artisans potiers. Ceux-ci sont répartis comme suit : 206 dans la première catégorie, 317 dans la deuxième et 1 288 dans la troisième. Même si l’activité artisanale se pratiquait d’une manière rudimentaire et en l’absence d’un cadre légal, car faite à domicile et sans cartes d’artisan, il n’en demeure pas moins que ces dernières années les choses se sont sensiblement améliorées sur les plans organisationnels et de la prise en charge. En fait, l’Etat, à travers ses diverses structures locales (directions de la petite et moyenne entreprise et d’artisanat, chambre régionale d’artisanat et des métiers), a repris les choses en main et ce secteur d’activité a connu depuis quelque temps un saut qualitatif et il n’est plus à vrai dire ce qu’il était avant. Et cela ne pouvait être réalisable sans l’apport financier de l’Etat. Un apport qui a permis la dotation des artisans en matériels professionnels nécessaires, le lancement de diverses formations et l’édification de nouvelles infrastructures visant à accompagner l’artisan. A titre illustratif, et grâce au fond spécial FGAR, créé par le ministère de la PMEA pour promouvoir les activités artisanales traditionnelles, beaucoup d’artisans ont pu acquérir du matériel et des nouveaux équipements de travail. Dans ce cadre, 150 artisans de la wilaya de Bouira ont pu acquérir un équipement pour exercer leur activité dans les domaines de la vannerie, la tannerie, la poterie, le tissage, l’habit traditionnel et la bijouterie. Sur le plan de la formation, l’initiative ou l’approche du nucleus, lancée il y a quelques années par le ministère de tutelle, a permis aux artisans de suivre des formations techniques sous l’égide de la Chambre de l’artisanat et des métiers. Des cycles de formation assurés par des spécialistes allemands. A signaler que le premier nucléus à Bouira remonte déjà à quelques années quand des réparateurs automobiles se sont formés à M’Chedellah. Par ailleurs, sur le plan infrastructurel, le secteur de l’artisanat a bénéficié dans la wilaya de Bouira dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux de plusieurs grands projets. On citera entre autres, la maison de l’artisanat, le centre de facilitation et la pépinière d’entreprises. Le centre de facilitation délocalisé au niveau du chef-lieu de wilaya sera doté de trois départements et devra accompagner les porteurs de projets dans leur action d’investissement. Tous ces projets viennent à juste titre accompagner les artisans de Bouira. A signaler que Bouira figure parmi les wilayas pilotes ayant bénéficié d’une nouvelle forme d’organisation des activités connue sous le titre de Système de production locale (SPL). Le projet pilote lancé par le ministère de tutelle concerne la poterie et la céramique.

Djamel M.

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