La multitude des décharges publiques

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A l’instar des communes avoisinantes, pour ne pas dire le territoire national, Boghni donne aussi un visage désolant et blâmable au premier visiteur. En effet, un laisser aller flagrant est constaté de visu. Les décharges publiques accaparent de plus en plus les espaces verts délimitant la ville, au su et au vu de tout le monde. Toutes sortes de déchets sont déversées au quotidien aux abords des routes menant à la ville.C’est un désastre écologique pour tout dire et qui affecte sans répit la faune et la flore de la commune. Sans âme et conscience, sans aucun respect des normes hygiéniques, cette habitude qui se généralise, même si des plaques interdisant ces pratiques sont érigées pour combattre ce fléau, oblige les services concernés et les citoyens conscients de tirer la sonnette d’alarme et sauver ce qui reste de cet environnement pollué. Des débris de bouteilles, des sachets de tout genre, des produits avariés et même des cadavres des animaux qui dégagent des odeurs nauséabondes, n’ont pas échappé à cette pratique.La route menant vers le village d’Ath Kouffi offre un spectacle des plus alarmants. Des détritus s’amoncellent sur la chaussée sans aucune retenue. De l’autre côté de la route, la forêt d’Ath Mendes, peuplée exclusivement d’oliviers, subit sans cesse les agressions des ennemis de la nature.En effet, cette alarmante constatation est due à la passivité des services compétents d’une part, et au manque de civisme de quelques citoyens d’autre part. Il est inadmissible, voire honteux, de demeurer bras croisés devant une telle situation. L’ampleur des dégâts que cause cette inconscience humaine interpelle l’ensemble des responsables et tous les citoyens devant leurs responsabilités. Pour juguler cette anarchie d’une extrême nuisance, les services concernés sont appelés à redoubler d’efforts pour mettre fin à ces dépassements dont les retombées sont désastreuses sur la population qui doit veiller d’avantage sur la salubrité des lieux et conjuguer ses efforts pour une ville saine et propre.

Ali Khalfa

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