Dans le cadre de la promotion de l’artisanat traditionnel de la wilaya de Tizi-Ouzou, 979 prêts non rémunérés (PNR), destinés à l’acquisition de matières premières ont été servis les 7 premiers mois de l’année en cours à la wilaya de Tizi Ouzou par l’antenne locale de l’Agence nationale de gestion des micro-crédits (Angem), au profit de demandeurs exerçant une activité artisanale autonome, a-t-on appris de la coordinatrice de cette structure.
En effet, « le financement de ces demandes de prêts, durant les 7 premiers mois de cette année, l’a été sur un total de 1.052 dossiers des demandeurs déclarés éligibles par la commission compétente au cours de cette période », a indiqué Mme Nouara Chaouchi, coordinatrice de l’Angem, notant que « le reste des demandes est en cours de financement ».
Par ailleurs, le taux de 60% des bénéficiaires de ces prêts, exonérés d’intérêts, se comptent parmi les femmes au foyer, telles que les tapissières, les potières, les couturières et autres artisanes en butte à des difficultés de financement des approvisionnements en matières premières, a précisé le bilan de cette structure.
Faut-il signaler que ce nombre de prêts accordés « équivaut presque au double de l’objectif prévisionnel qui nous a été fixé pour toute l’année 2009, soit 502 prêts non rémunérés, dans le cadre de la contribution du dispositif Angem à la concrétisation du programme national d’emploi », a relevé Mme Chaouchi, assurant que les artisans exerçant à domicile ou n’ayant pas d’adresse ouvrent droit au bénéfice d’un local à usage professionnel, au titre du programme de 6 700 unités, alloué à la wilaya.
S’agissant de l’octroi de micro-crédits, plafonné à un montant de 400 000 DA, destinés principalement à l’achat des matières premières, selon le bilan de l’Angem de Tizi Ouzou, couvrant la période considérée, le bilan fait état de 1 077 dossiers déclarés éligibles, dont 264 ont reçu l’accord bancaire et 145 autres ont été financés pour la création d’autant de micro-entreprises, devant générer 320 postes d’emploi dans la wilaya. Toutefois, la coordinatrice indique que le dispositif de l’Angem, lancé depuis 2005, est suffisamment rodé et a gagné en maturité et crédibilité pour la concrétisation de l’objectif de création, en 2009, de 727 micro-entreprises. « D’autres facteurs favorables militant en ce sens, à savoir l’exonération des porteurs de projets du paiement de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) et de l’impôt sur le revenu global (IRG), pour une période variant entre 5 et 10 ans, qu’il s’agisse d’activités de prestation de service ou de production, tel que stipulé par la loi de finances 2009 », a-elle cité. Notons que cette coordination de l’Angem, dont le siège est situé à la cité des Fonctionnaires (Bt, G n° 9) à Tizi Ouzou, s’est dotée de 9 cellules d’accompagnement des postulants à son dispositif, « à l’effet de promouvoir l’information de proximité en la matière », selon sa responsable.
M. A. Yahoui
