Une “ville” asphyxiée

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La “ville” de Souk El Tenine dans la daïra de Maâtkas est composée essentiellement d’une longue et droite allée d’à peu près 300 mètres, une soi-disant petite ville comme c’est le cas de presque toutes les villes de Kabylie. La particularité de celle localité et qui la distingue d’autres, non pas parce que la circulation est fluide et l’organisation parfaite où régnent la discipline et le civisme bien au contraire l’anarchie, les bouchons et l’entassement sont un menu quasi quotidien. Alors les jours de marché hebdomadaire qui se tient deux fois par semaine, aucun vocabulaire ne pourra décrire avec fidélité ce qui se passe, tellement l’anarchie et le désordre sont généralisés et normalisé. C’est tout simplement ahurissant au point de ne pas croire ses yeux, des scènes dignent de films fictifs. Finalement l’entassement ne concerne pas seulement les tomates, les hommes aussi souhaitent acquérir cette réputation avec tout ce qu’elle engendre. Voyons voir tout ce qui est fourré dans ce tronçon de 300 mètres en venant de Maâtkas : une pompe à essence qui génère sont lot de soucis, tout de suite après : deux arrêts de fourgon qui desservant Souk El Khemis et Tizi Ouzou, le nombre de fourgons est estimé selon les transporteurs à au moins 300 ! A côté de ces deux arrêts sans abris et sans indications, se trouve la fameuse polyclinique qui attire aussi un nombre important de véhicules qui se mêlent aux fourgons et aux autres usagers de cet axe qui finissent souvent par créer la saturation de l’espace, il devient impossible d’effectuer la moindre manoeuvre sans toucher X ou Y, rien ne va plus.

A quelques mètres de là, il y a la mini-poste, un établissement bien fréquenté et qui ajoute à ce décor sa part de voitures stationnées de part et d’autres de la chaussée défiant au vu et au su de la police communale qui, elle aussi, est établie de l’autre côté de l’axe, les règles du code de la route. N’oublions pas de signaler la forte présence de chaque côté de la chaussée, les étalages des marchands, les clients et même les badauds amoureux de l’entassement, un peu plus loin, l’arrêt de Berkouba et Sidi Ali Moussa, ensuite celui de Tighilt Mahmoud, Mechtras, Aggouni Bouffal et enfin l’Ehdemen (par le nombre de fourgon à l’arrêt de Aït Abdelmoumène.

En tout, on peut avancer un chiffre de 800 fourgons et c’est là une estimation minimum, une centaine d’étalages, l’absence des agents de la circulation, le manque de civisme et d’organisation chez les piétons et les chauffeurs. La cocotte est partie pour exploser un jour envoyant en l’air ce qu’elle renferme (les véhicules, les hommes, les marchandises et tout le reste). Un conseil pour ceux qui veulent prendre cet axe pour une raison ou une autre surtout si cela est urgent, ne vous aventurez pas car l’asphyxie risque de vous emporter là, où vous le souhaitez pas, mieux vaut aller ailleurs.

Il est temps, grand temps de réfléchir à désengorger cette ville par une déviation ou un quelconque autre projet qui oxygénera un peu la localité même si nous savons que chez nous, nous voulons des routes et des ouvertures mais sur la propriété de l’autre. A bon entendeur.

Hocine Taib

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