Le FFS remet les clés à la population

Partager

Le Front des forces socialites a tenu ce mercredi son troisième meeting depuis la signature du décret présidentiel relatif à la dissolution des APC en Kabylie. Cette rencontre avec la population se veut une réponse au pouvoir pour lui signifier son rejet de cette décision “qui ne fait que plonger davantage la Kabylie dans un deuil profond au lieu de lui redonner la joie de vivre”. Saâdadou, élu APC fut le premier intervenant dans ce meeting où il a évoqué les objectifs que les élus ont tracé, à savoir l’instauration d’une justice sociale, d’une fraternité entre citoyens. Tout en évoquant les différentes réalisations de l’exécutif depuis leur élection en octobre 2002, l’élu regrette que d’autres objectifs n’ont pu être atteints malgré les démarches entreprises pour la création d’une zone d’activité qui absorbera sûrement le taux de chômage très élevé dans la commune de Tazmalt. A propos des candidats qui se préparent à faire partie de la course aux prochaines élections, il leur fera savoir que “le mandat du FFS ne prendra fin qu’en 2007”, une manière de dire que le parti d’Aït Ahmed participera à sa propre succession lors de cette échéance, dont la date n’est pas encore arrêtée.La même idée a été partagée par le premier secrétaire de la section FFS de Tazmalt, Amara Bouzid qui a qualifié la dissolution des APC en Kabylie de “complot contre le parti lui-même et contre les populations des régions où le FFS est élu”. Membre du Conseil national du FFS, Khaled Tazaghart vit en la dissolution, “un arrêt du processus électoral acte II”. La même décision est pour l’intervenant “un coup d’Etat contre la démocratie et contre la voix populaire” et d’ajouter : “Nous serons toujours-là pour riposter avec détermination à toutes les manœuvres visant à la déstabilisation de la Kabylie”, conclut-il.Avant de clore le meeting, Megharba Malek, élu APC et maire par intérim après une brève intervention a remis “les clés de l’APC”, une délégation représentant la population. Parmi les présents à ce rassemblement devant le siège de l’APC, certains d’entre eux qu’on a interrogés se sont étonné de la décision de dissension des APC en Kabylie, car “si les élus sont qualifiés d’indus élus”, comment le pouvoir nous a laissé entre les mains de ces derniers, disent-ils. D’autres ont réagi par ces propos tenus à l’endroit du pouvoir à qui ils posent la question : “Comment les élections ont été validées en 2002 pour qualifier trois années plus tard les élus d’élus illégitimes”.A signaler enfin que des actions sont au menu du FFS telles que la plainte en annulation qui sera déposée au Conseil d’Etat ainsi qu’une pétition pour la récolte de 200 000 signatures sur les deux wilayas de Béjaïa et Tizi Ouzou.

A. S.

Partager