Les autorisations permettant d’investir dans le transport des voyageurs, et qui était interdit depuis plus de trois ans, vient d’être relancée à nouveau. Même si cela a fait toujours défaut, la direction des transports de Tizi-Ouzou a procédé en 2006, au gel temporaire des autorisations. L’intention de cette décision prise par la direction des transports de la wilaya était envisagée pour diminuer le nombre de véhicules activant dans le secteur. Depuis la levée de la suspension, en juin dernier, une forte demande émanant de la direction des transports de la wilaya de Tizi-Ouzou est enregistré. Toutefois, cette dernière a fait savoir qu’elle a eu à délivrer en l’espace de deux mois, 120 autorisations d’exploitation de lignes à travers les différentes localités de la wilaya. Parmi les nouvelles mesures prises par ladite direction, l’une vise à créer d’autres destinations nouvelles et à assouplir le transport urbain au sein du chef-lieu de wilaya, asphyxié par la densité de la circulation avec un parc de transport public des voyageurs de 4 172 véhicules (bus et fourgons), exploités par 3 959 opérateurs sur 7 1620 lignes tous types confondus. Par ailleurs, et concernant les lignes interwilayas, les voyageurs empruntent souvent la capitale pour rejoindre la destination envisagée. Remarquablement, la ligne Tizi-Ouzou-Alger et vice-versa constituent quotidiennement une forte desserte. Selon la DTW, les lignes interwilayas exploitées actuellement sont limitées aux seules villes d’Oran, Tlemcen et Hassi Messaoud, tout en précisant encore que la plupart des transporteurs ne sont pas étrangers à la région. « Avec la concurrence induite par la réouverture de la ligne ferroviaire de transport des voyageurs, les transporteurs opérant sur l’itinéraire Tizi-Ouzou-Alger ont intérêt, en termes de rentabilité, à se redéployer pour aller vers d’autres destinations inexploitées, telles que Constantine, Annaba, Sidi Bel-Abbès et d’autres villes du pays où habitent beaucoup de citoyens originaires de la wilaya », a suggéré Mme Boulifa à l’intention des transporteurs. Pour ce qui est du transport de marchandises, la même responsable rassure qu’il « n’a jamais fait l’objet d’une suspension ». Ce service est assuré dans la wilaya par 2 579 opérateurs privés détenant une flotte de 3 370 véhicules, en plus d’un opérateur public (Naftal) qui possède 30 véhicules pour le transport de carburants.
A. Slimani