La taxe de 5% sur les rechargements prépayés instituée dans la loi de finances complémentaire 2009, dont l’application s’est répercutée immédiatement sur les usagers de la téléphonie mobile, a suscité des réactions d’incompréhension chez les vendeurs de cartes de rechargement exerçant dans la ville de Boghni. Déjà affectés par la baisse de l’activité en raison de la prolifération des points de vente dans tous les coins du centre urbain, les exploitants des espaces de la téléphonie mobile commencent à se plaindre du diktat qu’exercent sur eux les distributeurs de cartes, ceux établis à Alger et ailleurs dans les différentes régions du pays. En effet, pour connaître le degré des dysfonctionnement dans la mise en œuvre de la nouvelle taxe, nous avons sollicité l’avis des vendeurs, dont certains, il faut l’avouer, ont exploité la situation pour réaliser des gains illicites, car ils disposaient auparavant d’un stock de cartes non vendues avant l’instauration de la taxe. Malgré cette aubaine tombée du ciel, mais qui a fait le malheur du consommateur, les vendeurs ou plutôt les revendeurs trouvent quand même le moyen de trouver des subterfuges pour expliquer l’augmentation des tarifs, même si des opérateurs comme Mobilis précisent que les rechargements prépayés n’ont pas fait l’objet d’une quelconque augmentation chez les distributeurs. Cette forme de malhonnêteté n’existe pas certes au sein de la corporation des vendeurs de puces et de cartes, d’autant que l’un d’eux nous a fait état de tous les tarifs appliqués, par les distributeurs, eux-même, soumis aux instructions des opérateurs. Ainsi, à titre d’exemple, un vendeur nous a établi les prix appliqués avant et après pour les deux options que devra choisir l’usager, lesquelles ont subi des augmentations significatives allant jusqu’à 50 DA, soit en achetant une carte prépayée ou pour alimenter son compte par Flexy pour les clients de Djezzy et Storm pour ceux de Nedjma. En dépit, de toutes ces augmentations, au vu de l’importance de la communication, les consommateurs n’ont pas vraiment changé leurs habitudes, même si certaines personnes que nous avons rencontrées préfèrent attendre pour voir l’évolution de la situation, d’autant que les communiqués commencent à paraître dans la presse pour rassurer les usagers de la téléphonie mobile, un secteur qui a besoin plus que jamais d’une vraie régulation pour éviter aux petites bourses d’autres dépenses inutiles.
M. Haddadi
