Long métrage du phénomène d’émigration illégale

Partager

Dans le cadre des cinébus de la 3e édition du Festival international du film arabe d’Oran, un film traitant du phénomène de l’émigration illégale, est projeté sur les écrans en plein air des différentes wilayas de l’Ouest. Visa de la mort, qui relate le vécu de la jeunesse algérienne de ces dernières années. Par ailleurs, basé sur des faits réels, ce long-métrage vidéo tourné en 2007 à Oran par le jeune cinéaste algérien Dellal Samir, 33 ans, raconte l’histoire d’un groupe de jeunes Oranais qui veulent coûte que coûte rejoindre l’autre rive de la Méditerranée.

En effet, cette aventure est relatée en flash-back par Kouider, le personnage principal, à son voisin de chambre de l’hôpital où il fut admis après avoir été secouru de la noyade.

Kouider se rappelle qu’après avoir perdu son emploi, le sort s’était acharné de plus belle contre lui, lorsque sa fiancée l’a quitté pour un meilleur parti. Le jeune désespéré et incapable de subvenir aux soins de sa mère gravement malade, il a alors sollicité l’aide d’un passeur, croyant que la solution à ses problèmes était de quitter le pays.

Les conditions misérables de Kouider constituent un des éléments clés du film, explorés par le réalisateur qui a également tenté de comprendre les motivations réelles des jeunes « harraga ». Le passeur, après avoir été payé par les candidats à l’émigration illégale, leur donne rendez-vous sur une plage du littoral oranais d’où ils prendront le large à bord d’un « botté », désignation populaire de la petite embarcation.

C’est là, que commence alors le voyage vers l’inconnu, vers la mort. Ce premier long métrage de Dellal Samir, Visa de la mort est porteur d’un message pour les jeunes.

Deux ans après sa sortie, ce film, qui a le mérite d’être, l’un des premiers à aborder cette problématique sociale, est toujours d’actualité eu égard à la fréquence des interceptions des migrants clandestins au large du littoral oranais.

Cette fiction cinématographique se réfère à une réalité prise en charge par les gardes-côtes qui ont mené, notamment sur la façade maritime de l’ouest du pays, plusieurs opérations de sauvetage de migrants clandestins en détresse.

K. I.

Partager