“La loi de finances complémentaire 2009 a introduit plusieurs mesures pratiques à l’effet d’améliorer l’environnement entrepreneurial, à travers des dispositions concrètes, visant la simplification et l’allégement du système fiscal, les incitations à l’acte d’investir et la lutte contre la fraude”, a affirmé le ministre de l’Artisanat et de la Petite et Moyenne entreprise, Mustapha Benbada, lors d’une conférence de presse, qui a été tenue hier, au niveau de son département.
Ainsi, ce point de presse s’est porté sur l’état du secteur et les perspectives de son développement à la faveur des dernières mesures prises dans le secteur.
Par ailleurs, le ministre a aussi rappelé que les PME représentent près de 94% du tissu des entreprises en Algérie, et ses dernières jouent un rôle important avec 56% de la population active, 52% du total de la production du secteur privé hors hydrocarbures et près de 48% du PIB hors hydrocarbures. Cependant, le nombre des PME privées s’élève à 392 013, soit une évolution de 9% par rapport à 2007 et se traduit par la création de
27 440 petites et moyennes entreprises.
Le nombre de postes d’emploi créés à la fin 2008 est de 1 233 000 postes de travail, soit une évolution de 15%, par rapport à l’année 2007, générant 168 000 postes de travail.
En outre, le ministre a indiqué que dans le prolongement des dispositions initiées dans le cadre des lois de finances 2008 et 2009, la loi de finances complémentaire 2009 est l’aboutissement d’un processus continu et qui s’inscrit dans les orientations du président de la République, lors de l’audition consacrée au secteur de la PME et de l’artisanat, tenue le 27 septembre 2008. A ce titre, “un projet de plan d’action a été finalisé par le ministre de la PME et l’artisanat a fait l’objet d’un premier examen devant un conseil interministériel le 25 janvier dernier”, a ajouté le M. Benbada.
Par ailleurs, le projet de plan d’action a identifié huit domaines d’intervention et une batterie de mesures pratiques et concrètes comme réponse aux problèmes récurrents rencontrés par la PME, en vue d’améliorer leur compétitivité.
En effet, c’est en se basant sur le diagnostic du tissu des PME qui classe les différentes contraintes selon leur sévérité que le gouvernement des petites et moyennes entreprises et un comité de pilotage et des groupes de travail ont été constitués à cet effet. Toutefois, ces groupes de travail ont permis d’identifier des propositions concrètes qui ont fait l’objet d’un examen en CIM tenu le 20 juin passé et du Conseil des ministres du 21 juillet, dont les mesures pratiques retenues sont l’augmentation du niveau de garantie des crédits aux PME, où le plafond passera à 250 000 DA, l’amélioration du traitement des dossiers de crédits aux PME par les banques, la création de filiales par les banques publiques, qui seront chargées du capital investissement et du leasing et la création de fonds d’investissements locaux (un par wilaya). En conclusion, les perspectives du développement du secteur s’inscrivent dans une vision plus globale de diversification de l’économie nationale et qui interpelle en premier lieu les pouvoirs publics dans l’amélioration de l’environnement des PME. “Les enjeux et les défis majeurs pour les prochaines années doivent reposer sur une démarche consensuelle de tous les acteurs concernés par le développement économique de notre pays et qui s’inscrivent dans le challenge de création de 200 000 petites et moyennes entreprises”, a conclu le ministre.
Kahina Idjis