Après une rude matinée qui a mis aux prises une armada de groupes “impeccablement” réglées pour la circonstance, les délégations ont eu droit à une visite guidée du lieu de la tenue du congrès de la Soumma à Ifri dans la région des 1500 martyrs d’Awzelaguen. Une halte “historique” pour les 240 jeunes venus des quatre coins du pays découvrir cette Kabylie belle et rebelle qui a enfanté des héros, des monstres sacrés, ayant baptisé l’Algérie à jamais en lettres de “SANG” sur des livres d’or “loge éternelle” de la guerre du 1er Novembre 54 qualifiée comme étant la plus glorieuse du 20ème siècle. Le moment fort de cette sortie à la conquête des sites historiques de Bgayet était cette petite salle de fortune exiguë où a eu lieu le congrès et qui témoignent encore à travers les objets présents, de la fureur de vaincre ceux qui ont choisi le camp de la liberté. “Je n’en crois pas mes yeux et je n’ai jamais pensé a cette pure merveille historique”, a témoigne Yahia Mebarek, responsable de la délégation de Tindouf. C’était vraiment un temps où l’émotion a commençait à nous gagner notamment après les témoignages des Moudjahidine ayant pris part au point où même si sous un soleil le plomb on croyait être sous une épaisse “grisaille” qui recouvre tristement la périphérie. “Pour un paquet de cigarettes, les soldats français pariaient sur les femmes enceintes pour savoir le sexe du bébé avant qu’elles ne soient éventrées à plein les yeux”, a précisé aux visiteurs Da Hocine un moudjahid fier d’avoir participé à la guerre de révolution. Un autre moudjahid raconte l’histoire de cette troupe de soldats français (cavaliers) qui avaient soif, une fois devant un puits le chef ordonna, de crainte qu’on ne les empoisonne, de faire boire d’abord un cheval et son subalterne riposte : “Non mon capitaine on ne sacrifie pas un cheval, plutôt cet Algérien…” Une histoire qui a vraiment fait éclater les uns aux sanglots ! Pour le doyen des participants, le responsable de Tizi Ouzou M. Slimane Khadir (40 ans au service de la jeunesse), l’Algérie ne peut en aucun cas avancer sans son connaître : “On ne peut pas construire notre avenir sans connaître notre passé”. dira Dda slimane et d’ajouter : “Le congrès de la Soummam est une locomotive et un lieu indélébile entre les générations”.
Rabah Zerrouk
