Les nouveaux codes communal et de wilaya qui doit être présenté prochainement au gouvernement, vise « une meilleure participation de la société civile dans la gestion de la collectivité locale ».
Une réforme attendue depuis plusieurs années par les partis politiques qui revendiquent plus de prérogatives pour leurs élus, en plus des principes de consécration d’un système républicain et démocratique basé sur la transparence pour une meilleure participation de la société civile dans la gestion de la commune. Un système qui, selon certains, permettra de passer d’une démocratie représentative à une démocratie participative. Une mutation qui nécessite la mise en place de nouveaux mécanismes devant permettre une concertation harmonieuse, mieux organisée et plus élargie avec la société civile. Parmi les nouveautés que ce projet de loi comporte, l’introduction de méthodes et de mécanismes de gestion, plus modernes et mieux adaptés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication dans un monde de plus en plus dominé par la révolution numérique.
Sur les 45 communes de la wilaya de Bouira, une dizaine de communes sont demeurées longuement paralysées par les blocages et l’absence de consensus entre les partis politiques ayant participé aux élections municipales du 29 novembre 2007. La majorité absolue n’étant pas acquise dans ces APC, les partis politiques se disputaient les sièges et ne semblaient pas prêts à lâcher du lest pour débloquer la situation. On avait, au lendemain de ces élections, dénombré des blocages au niveau des APC d’El Esnam, Ahnif, Raouraoua, Haïzer, Aomar, Chorfa, Bordj Okhriss, Dechmia, Bechloul, Oued El Berdi. Ces communes à elles seules abritent pas moins de 150.000 habitants. Près de trois mois après ces élections municipales, de nombreux citoyens originaires de ces localités nous avaient fait part de leurs inquiétudes quant à l’avenir qui leur est réservé, mais aussi de leur déception par l’attitude de leurs élus qui ne manifestaient aucun signe de compréhension. Pourtant de nombreux leaders de partis politiques ont déclaré qu’ils étaient prêts à coopérer avec leurs adversaires du moment que c’est pour le bien des populations. Aujourd’hui, deux APC continuent de défrayer périodiquement la chronique il s’agit de Bechloul et de Haïzer. Si pour la commune de Haïzer, une commission de wilaya a été désignée par le premier magistrat pour gérer les affaires courantes où le maire est un des membres de cette commission, ce n’est pas encore le cas de Bechloul. Jeudi dernier, le wali avait signé le budget de fonctionnement de l’année 2009 pour l’APC de Bechloul. Toutefois, la commission de wilaya chargée de remplacer l’assemblée populaire communale n’a pas encore été désignée. Les recrutements au sein des APC sont aussi un sujet tabou qui demeure l’une des principales raisons des manifestations et fermetures d’APC. Dans ces bras de fer entre élus et citoyens, la gestion des APC est souvent remise en cause. Il est vrai que cette gestion est une tâche à laquelle les élus n’ont pas été forcément préparés, des élus qui souvent sont désemparés face au désarroi des citoyens qui manifestent leur colère en l’absence d’AEP, ou d’électricité dans leurs localités. Pour cela, le nouveau Code communal devrait donner plus de prérogatives aux maires afin qu’ils puissent agir par ordre de priorité en toute latitude. Une latitude qui sera toutefois soumise aux différents représentants de la société civile qui devront approuver la démarche du maire avant de l’épauler.
Hafidh B.
