L’élève-cobaye, encore et toujours…

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Après la mise en place de la réforme du système éducatif qui n’a pas apporté ses fruits, selon les propos des enseignants et des parents d’élèves, faute de la surcharge des programmes, voilà encore une fois que le ministère de l’Education nationale procède à un nouvel remaniement. Il s’agit notamment de la réduction de la durée des cours à 45mn au lieu de 60mn actuellement. Cette dernière à fait l’objet d’un long débat entre le premier responsable de l’Education nationale et les syndicats nationaux du secteur, à savoir, le Cnapest Snapest, SNTE, FNTE, Satef et Snapap.

Les élèves qui sont traités comme des cobayes seront une nouvelle fois soumis à des expériences sans savoir si les conséquences de ces changements que subit le secteur en question seront au profit des élèves ou non. Ce secteur subit presque chaque année des changements, et au niveau des volumes horaires et au niveau des cours.

Le ministère de tutelle qui a été convenu avec la Fédération nationale des associations des parents d’élèves (Fnape) de réduire la durée des cours à 45mn dès le 13 septembre prochain, a par la suite, fait marche arrière en renonçant à cette proposition.

Ce dernier s’est finalement rendu compte lors de sa réunion avec les syndicats du secteur, que cette nouvelle méthode doit être étudiée avant son application.

Craignant les conséquences de cette nouvelle proposition, les syndicats soutiennent mordicus le report de l’application de cette mesure pour la prochaine rentrée scolaire.

M. Benbouzid compte, à cet effet, mettre en place des groupes de travail en mois d’octobre prochain pour faire subir cette nouvelle méthode à des expériences pilotes, de manière à savoir qu’elles sont ses points faibles afin de les prendre en charge.

Il a également fait savoir que ces expériences pilotes toucheront quelques CEM et lycées au niveau des quatre coins du pays.

Le projet du ministère a évoqué certains pays européens qui appliquent cette mesure. Il s’agit de l’Allemagne et la Russie dont la séance de travail est de 45mn, soit 7 séances par jour, tandis que la durée des cours en Afrique du Sud est de 35mn, soit 12 séances par jour.

Pour la durée des cours appliquée en France, elle oscille entre 35 et 45mn, soit 24 séances de travail par semaine. Cependant, l’Algérie qui appliquera cette méthode l’année prochaine en consacrant 46 séances par semaine diffère de tout les pays sus cités qui n’ont pas dépassé ce chiffre.

Par ailleurs, le projet émanant du département de Benbouzid, a indiqué que les séances de travail seront divisées en deux. Cinq séances seront attribuées durant la matinée et cinq autres seront consacrée pour l’après-midi. La première séance débutera à 8h du matin tandis que la cinquième séance prendra fin à midi, et ce, en consacrant un quart d’heure de repos après le troisième cours. Pour les séances de travail de l’après-midi, le sixième cours se tiendra à 13h30, alors que la dixième et dernière séance sera achevée à 17h30, tout en consacrant un quart d’heure de repos après la huitième séance.

Prolongement des l’année scolaire à 35 semaines,

outre cela, le ministère a décidé de prolonger l’année scolaire de 27 à 35 semaines. Le département de Benbouzid a révélé à ce sujet qu’il a distingué un déséquilibre frappant entre le nombre des semaines de cours obligatoires par rapport à la moyenne européenne.

La même source a divulgué que notre pays a exclu 10 semaines du volume opérationnelle, soit une différence de 164 heures au niveau du cycle primaire et de 90 heures au niveau du cycle moyen, étant donné que la moyenne européenne est estimée à 900 heures au CEM et de 828 au primaire tandis que l’Algérie devait assurée 790 heures au primaire et 968 au CEM. Ce que notre pays n’a pas pu réalisé durant une période de 27 semaines seulement.

Devant cet état de fait, la tutelle a ajouté une séance de travail dans chaque filière, et a programmé des séances des travaux pratiques.

Le nombre des séances au cycle secondaire concernant le tronc commun des sciences physique et technologie est passé de 37 à 44 séances, soit 960 heures annuellement au lieu de 918 heures. Ce qui est nouveau pour cette dernière filière, c’est la consécration des travaux pratiques.

Pour le tronc commun littéraire, le nombre des cours passent de 34 à 42 séances par semaine, soit 960 heures annuellement. Le nombre de séances de la filière de la science expérimentale est de

45 séances au lieu de 36, soit 936 heures, et

960 heures pour la filière gestion et économie. Outre, 44 séances pour la filière des mathématiques, au lieu de 35, soit 960 heures annuellement, et 43 séances par semaine pour la filière des langues étrangères, soit 936 heures.

Pour le cycle moyen, le nombre des cours passe de 33 à 43 séances, soit 936 heures durant toute l’année scolaire.

Selon le même projet, le volume horaire de l’enseignant du cycle moyen oscille entre 19h50mn et 22h50mn par semaine, tandis que le nombre de séances données par l’enseignant varie entre 26 et 30 séances par semaine.

Lemya Ouchenir

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