Portrait d’une fille battante

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Issue d’une famille kabyle du côté de Tigzirt, et née et a vécu loin de la Kabylie, Chebha Aït Abdellah a tout d’une femme pleine de projets et de défis à relever. Native de Aïn Oussara à Djelfa elle a vécu à Blida, où elle a passait toute son enfance à fréquenter des chérubins qui ne parlaient que l’arabe, une langue qu’elle adopte pour les besoins de sa vie de jeune fille, mais elle savait qu’un jour viendra pour remettre les pendules à l’heure et se sacrifier, exclusivement à sa langue et culture kabyle.

Licenciée en journalisme dans les premiers temps, avant qu’elle ne se consacre au cinéma, qui est un rêve d’enfance. « J’ai toujours rêvé de devenir actrice », aime-t-elle à répéter.

Les occasions ne manquent pas pour autant. Ainsi, étant réceptionniste dans une clinique privée, l’équipe de Hal Oua Hwal, dirigée par Hamid Achouri débarqué dans la clinique pour un tournage, et là, nôtre jeune rêveuse, sauta sur l’occasion en proposant à l’équipe de partir en aventure cinématographique avec elle. Marché conclu. Elle se jeta dans ce monde, le temps d’un feuilleton, mais sans pour autant, omettre que le cri de la journaliste qui couvait en son for intérieur réclamait son dû. Au fait, elle disait qu’elle avait entrepris des contacts avec des responsables de l’ENTV pour un éventuel recrutement.

Chemin faisant, elle sera, pour son bonheur, contactée par les responsables de la Chaîne 4 d’expression amazighe pour un travail. “Une chose que j’ai acceptée sur le champ”, nous a-t-elle confié. Après un bref stage, elle sera maintenue parmi l’équipe et se consacrera, depuis, à l’animation. Son choix de la chaîne d’expression amazighe n’étant pas fortuit, elle assure avec grande conviction que le fait de parler sa langue sur les lieux de travail est un encouragement. Nonobstant les problèmes qui surgissent de temps à autre, le fait de travailler dans sa langue et pour sa langue et culture nous encourage et nous donne du vent en poupe.

“Durant toute mon enfance, nous ne parlions kabyle que chez nous à la maison. Je n’ai pas parlé en kabyle avec mes copines et copains avec qui je jouais, donc, cette occasion de parler, de travailler et de donner quelque chose pour cette langue est ma raison d’être », a-t-elle conclu.

M. M.

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