Il y a les universités d’été, organisées chaque année par les partis politiques ou les organismes de recherches et il y a les universités, I’été. Si dans les universités d’été, on se rend surtout pour une formation, politique ou autre, dans les universités, l’été, on se rend pour… se délasser. On est en droit de s’étonner que l’on prenne l’université, lieu habituel de travail et de recherche, comme lieu de délassement, mais on comprend vite quand on sait que dans des villes comme Tizi Ouzou ou Béjaïa, I’université est l’un des rares endroits… où on peut trouver de l’ombre ! Ici, les étudiants s’étendent sur les pelouses ou à l’ombre des arbres: on discute, on plaisante, on rit ou alors, on s’assoupit. Déjà, en période d’études, ces endroits sont prisés par les étudiants qui y viennent se reposer entre deux cours : I’été, on se les dispute… On change de place, en suivant l’ombre qui tourne, en fonction du soleil. Certains n’hésitent pas à apporter leur casse-croûte et à improviser des pique-niques. Mais on a surtout envie de boire et comme, la plupart du temps, les robinets des sanitaires sont à sec, on apporte sa bouteille ou sa gourde. Congelée, bien sûr ! On va aussi dans les facultés, notamment celles qui offrent, à cause de leur position, un peu de fraîcheur. Des bibliothèques de département sont encore ouvertes, mais seuls ceux qui ont des mémoires à finir ou des rattrapages à faire, à la rentrée, les fréquentent. Et encore, à des périodes limitées de la journée ! L’université et un lieu de savoir et de recherche mais pas l’été ! L’été, place au délassement et au farniente… du moins, jusqu’à la rentrée !
S. Aït Larba
