La ville by night

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Au moment où les centres urbains vivent en ces jours de Ramadhan sous les rythmes des différentes activités artistiques et culturelles, le chef-lieu de la commune de Bechloul n’arrive cependant pas à sortir de sa léthargie.

Chef-lieu de daïra de surcroît, les soirées ramadhanesques n’affichent aucun signe particulier d’un mois réputé par ses veillées animées. La morosité règne en maître !

Une virée après la rupture du jeûne vous renseignera combien même cette ville a changé. Du côté est, l’unique cybercafé ouvre ses portes. Des internautes, accrochés aux machines, plongent dans des contacts et autres échanges de message.

D’autres, en skype, discutent sans gêne avec leurs petites amies, étrangères pour la plupart dans l’espoir de se faire un chemin vers outre mer. A quelques mètres de cet endroit, on y est au café du rond-point. C’est le point de chute d’un bon nombre de clients qui s’attablent pour un moment de détente.

Qu’en est-il de la situation de notre assemblée ? Et les services de sécurité ont-ils éliminé les “terros” qui rôdent dans la région ? Les prix des fruits et légumes vont-ils baisser ? Tels sont les sujets qu’abordent généralement les consommateurs. Plus loin encore, on est au Centre culturel. Pas de culture, du moins en ces premiers jours du Ramadhan. Ses portes sont fermées et aucune affiche n’indique une éventuelle activité à même de rompre avec la monotonie.

Les trois cafés du centre-ville n’apportent rien de nouveau dans leur service hormis le kelbelouz, très prisé en ce mois de carême. Vers la sortie de la ville, en allant vers Bouira, le café des Palmiers compte le plus de clients. Il dispose d’un grand espace.

Il n’est pas facile de se faire une place, surtout après la prière des taraouihs puisqu’il est situé en face de la mosquée. La frange juvénile et autres adolescents préfèrent se rendre au centre sportif de proximité de cette ville. Là, ils s’adonnent aux différents jeux éducatifs et de distraction.

La circulation automobile se fait de plus en plus rare. Si par hasard vous désirez faire un déplacement vers les communes avoisinantes, inutile de compter sur le transport public.

Les bus et les fourgons ne rejoignent leur station quittée quelques temps avant la rupture du jeûne que le lendemain matin. Tel est le rythme de vie by night des citoyens de Bechloul.

M. Smaïl

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