En effet, après avoir barricadé le chemin de wilaya n°15 à proximité d’Ighzer n’Chouk durant la journée du dimanche pour protester contre l’augmentation du prix du transport sur le trajet séparant les deux communes, voilà que ces derniers ont récidivé, toujours pour les mêmes motifs, hier, en bloquant dès les premières heures de la journée le même chemin cette fois dans deux lieux différents, à savoir Ighzer n’Chouk et Khersous. Ayant constaté que durant la première journée de protestation, les automobilistes ont évité cette barricade en empruntant l’autre route qui transite par Tabellout, les protestataires ont pris les devant en coupant aussi cette dernière à hauteur du village de Medkour.
Si dimanche passé, il n’y avait que quelques citoyens venus crier leur mécontentement quant à cette augmentation unilatérale des tickets de bus. Hier par contre, il y avait des centaines de personnes qui se sont rassemblés pour couper les deux routes et se rendre par la suite au siège de l’APC pour le fermer et en interdire l’accès au personnel. Ces mécontents exigent purement et simplement l’annulation de cette augmentation de 5 DA, décidée par les transporteurs privés de la commune. Il est à signaler que l’un de d’eux a voulu forcer le barrage en menaçant les frondeurs avec une arme blanche et le pire a été évité grâce à la sagesse des uns et des autres.
Toutefois, selon le témoin oculaire qui nous a rapporté l’information, les menacés ne veulent pas se laisser faire et comptent déposer plainte contre ce transporteur. Non satisfaits d’avoir isolé leur commune pour cette histoire d’augmentation du prix du ticket de bus, les contestataires se sont déplacés dans l’après-midi, à Aokas pour couper la RN 9 à hauteur du village de Tala Khaled afin que leur action ait plus d’impact et qu’ils soient écoutés par les autorités compétentes comme nous l’a clairement déclaré l’un des citoyens révoltés.
En effet, dès qu’il a été informé, le chef de daïra s’est déplacé à Tala Khaled accompagné du maire d’Aokas pour prendre langue avec les contestataires et engager en leur nom des négociations avec le syndicat des transporteurs dont les représentants se sont déplacés sur les lieux.
Le secteur des transports traverse une période très difficile et sa régulation est plus que nécessaire afin de mettre un terme à l’anarchie avec laquelle il est géré en ce moment.
A. Gana