Des journées de 6 à 7 heures pour les élèves

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La rentrée scolaire pour le personnel administratif des établissements a eu lieu mardi 1er septembre. A peine installés, les directeurs et les surveillants généraux des CEM se sont déjà attelés à confectionner ou, pour ceux qui les ont déjà établis, à réconfectionner les emplois du temps des élèves et des enseignants en tenant compte des contraintes imposées par le nouveau week-end.

Ce dernier, pour rappel, par la suppression d’une matinée de travail, celle de jeudi, a rogné de 4 heures le volume horaire de chaque classe qui passe ainsi de 40 heures à 36 heures hebdomadaires.

Quant au volume horaire des divisions pédagogiques pour celles qui appliquent le dessin, la musique et tamazight, il peut aller jusqu’à 34 heures. Si on enlève les heures d’éducation physique qui se pratiquent à l’extérieur, il restera donc 32 heures de travail en classe. Autrement dit, 36 heures otées de 32 heures donnent 4 heures de libres pour chaque salle de classe, lesquelles serviront dans le cas où le nombre de divisions pédagogique dépasse celui des salles de classe, à loger ce que les directeurs d’établissement appellent les divisions ou les classes tournantes, c’est-à-dire qui n’ont pas leur propres salles de classe. Ainsi dans 8 salles de classe, y compris les laboratoires, on peut facilement loger 9 divisions pédagogiques, voire plus s’il n’y a pas de dessin, de musique ou de tamazight.L’horaire de chaque matière manquante viendra en addition des horaires des salles libres pour les classes tournantes.

Et certains établissement pourraient avoir des difficultés à élaborer leurs emplois du temps du fait que les cartes scolaires qui étaient au mois de juin n’avaient sans doute pas tenu compte du nouveau week-end, c’est-à-dire de la réduction de 4 heures par salle de classe.

Sur le plan pédagogique où il est fortement indiqué de ne pas donner plus d’une heure d’une même matinée à la même division pédagogique, les concepteurs d’emplois du temps seront astreints à faire l’impasse sur cette importante recommandation pour les matières à gros horaires comme l’arabe, les maths ou le français du fait que la semaine compte désormais 4 jours et demi et les matières comptent plus de 5 heures avec le rattrapage. Par ailleurs les divisions pédagogiques dont l’horaire avec dessin, musique et tamazight atteint les 34 heures (avec l’éducation physique) sont contraintes à une présence de 6 à 7 heures par jour, y compris le mardi.

Quant aux enseignants du moyen dont l’horaire hebdomadaire dû est de 22 heures, même en ne tenant pas compte de la journée ou de la demi-journée de formation, leur horaire journalier oscillera théoriquement entre 5 et 6 heures.

Mais sur le terrain, vu la journée ou la demi-journée de formation, vu l’indisponibilité de salles de classes libres et celle des élèves occupées avec d’autres professeurs, le cas de ceux qui auront des journées de 8 heures suivies de 2 heures seulement le lendemain ne sera pas rare dans beaucoup d’établissements.

S’agissant d’heures creuses dont les enseignants ont horreur, vu qu’elles transforment leur emploi de temps en un véritable “gruyère”, quelle que soit la bonne volonté des directeurs, il leur sera très difficile sinon impossible d’accéder à leur demande étant donné les contraintes imposées par la semaine de 5 jours.

Si des parents s’élèvent pour dénoncer la surchange horaire journalière de leur progéniture, les élèves et les enseignants interrogés sur le sujet expriment plutôt leur satisfaction d’avoir en plus du mardi après-midi deux jours pleines de repos par semaine.

B. Mouhoub

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