Les adjoints de l’éducation maintiennent toujours la grève nationale de quatre jours cyclique chaque mois, et ce à partir du premier jour de la rentrée scolaire, attendue pour le 13 septembre prochain. A souligner qu’un préavis de grève a été déposé la semaine passée, au niveau du ministère de tutelle.
Devant le marasme des pouvoirs publics, ces derniers ont brandi la menace d’aller vers des actions plus radicales.
Des sit-in devant le ministère de l’Education nationale et la Direction générale de la Fonction publique sont également au menu de ces protestataires. Pour faire pression sur les autorités, les adjoints de l’éducation comptent aussi adresser des lettres ouvertes au président de la République, au Premier ministre, au ministre de tutelle et au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Il y a lieu de rappeler que ce mouvement de protestation intervient suite à la rupture, sans aucune explication, des négociations avec le ministère de l’Education nationale. «Nous avons perdu le contact avec le ministère de tutelle depuis le 14 juin dernier, alors que les négociations devaient prendre fin le 30 juin dernier», a déploré le coordinateur des adjoints de l’éducation, Mourad Fertaki.
C’est durant leur dernière réunion avec la tutelle que les adjoints de l’éducation ont proposé leur avant-projet de statut particulier. «Nous avons proposé l’amendement de 11 articles et l’abrogation de l’article 18 statut actuel qui oblige les adjoints de l’éducation à assurer les permanences durant les vacances scolaires», nous dira la même source.
Rappelons toutefois que la coordination des adjoints de l’éducation et le ministère de l’éducation se sont mis d’accord au mois de mai dernier, sur un accord. Ils se sont entendus sur la mise en place de trois commissions mixtes afin de traiter toutes les questions soulevées par le syndicat. Pour la première commission, elle a été chargée de définir les missions des adjoints de l’éducation ; la seconde concerne l’examen du dossier de la formation et la troisième a étudié la question de la promotion de cette catégorie de travailleurs de l’éducation. C’est suite à cet accord, que la coordination a décidé de geler sa grève programmée pour les 5 et 6 mai dernier.
La plate-forme des adjoints de l’éducation s’articule autours d’«une révision du statut particulier avec une classification de ce corps à la catégorie 10 au lieu de 7 actuellement et le droit à la promotion au poste de surveillant général, et la réduction du volume horaire à 28 heures de travail au lieu de 36 heures actuellement». Ce syndicat réclame également, le droit à la formation et à la promotion, l’ouverture de cycle de formation pour le recyclage des travailleurs de ce corps et la suppression de la permanence des vacances scolaires pour les adjoints de l’éducation. Il demande aussi à définir la mission de chaque adjoint de l’éducation.
Lemya Ouchenir