Une charte des peuples amazighs

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Les travaux du quatrième congrès mondial amazigh se sont poursuivis, hier à Nador, parfois dans un climat électrique, vu le nombre important des congressistes et la pluralité des sensibilités présentes dans la salle de la chambre de commerce et de l’industrie de la capitale du rif marocain. Les statuts du CMA étant clairs, les choses rentraient vite dans l’ordre et à chaque fois qu’une question suscitait des réactions passionnées, il était fait recours au vote à main levée. Quelques éléments présents au fond de la salle, à titre d’observateurs, ont tenté à plusieurs reprises de perturber les travaux de la séance. Certains d’entre eux se levaient et criaient très fort pour protester par exemple contre le refus des congressistes à ce qu’ils prennent part au vote à main levée. Il a fallu du tact et de la patience à M.Belkacem Lounès, président de la séance pour pouvoir maîtriser la situation. Finalement les observateurs, dont le nombre était relativement important, ont été admis à siéger dans les cinq commissions mises en place à la fin de la séance, mais sans pouvoir être ni président de commission ni rapporteur. Les congressistes ont mis en place cinq commissions : La commission résistance et lutte des Amazighs, la commission stratégie, relations internationales, la commission terre, environnement et développement durable, la commission sociale, culture, langue, information et communication et enfin la commission juridique, organisation et finances. Aux environs de midi, les participants se sont dispersés dans les différentes salles en fonction de leurs commissions respectives. M.Rachid Raha, ex-président du CMA et responsable, avec son épouse, du journal Le Monde Amazigh marocain a insisté sur la nécessité d’aller vers une charte des peuples amazighs. “Beaucoup de questions très sensibles demandent à ce que le congrès mondial amazigh se prononce dessus, comme la religion et l’union du grand Maghreb”, a déclaré Rachid Raha.

A.M.

Un cadre du RCD exclu du congrès mondial amazighl Le vice président du congrès mondial amazigh, chargé de l’Algérie a été officiellement exclu du CMA, a déclaré M.Belkacem Lounès, lors d’une séance du congrès qui se tient à Nador depuis vendredi matin. Le responsable en question, vivant à Tizi Ouzou est accusé par ses ex-collègues du CMA, de rouler pour un parti politique algérien, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), un parti à forte concentration kabyle à sa création en 1989 et qui traverse ces dernières années une véritable crise pour avoir été déserté en masse par ses cadres et ses militants dont une grande partie a intégré l’Union pour la Démocratie et la République (UDR) que dirige l’ancien numéro deux du RCD, Amara Benyounès. Le responsable exclu du CMA utilisait la tribune du CMA pour défendre des idées de son parti. Il a été convoqué à se présenter au congrès de Nador afin de livrer des explications mais il n’est pas venu.

A.M.

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