Si l’hiver est la saison des couscous, des pâtes et des chorbas chaudes, I’été, lui, est traditionnellement, la période des hors d’œuvre, des plats légers et…. des fritures ! Autrefois, les maisons sentaient bon l’odeur de la frite, du steak et de la sardine, et, dans les villes côtières, des poissons préparés à toutes les sauces ! C’est que tous ces produits, patates, viandes et poissons ne coûtaient pas cher et que pour quelques dizaines de dinars, on pouvait espérer faire de bons repas ! L’odeur des frites, de la viande et du poisson s’est raréfiée, ces dernières années, jusqu’à devenir l’apanage des maisons riches ! On comprend aisément qu’un père ou une mère de famille -surtout quand elle est nombreuse- ne soient pas eu mesure de payer à ses enfants du steak à mille dinars le kilo ou du rouget à huit cent ! Même la sardine, la misérable sardine, prend des allures de bourgeoise à cent dinars le kilo et plus ! Mais cette année les choses semblent changer, non que le prix de la viande ou du poisson ait baissé mais parce que les produits congelés ont envahi le marché : de la viande et du poisson, on peut en avoir, en grandes quantités et à des prix très abordables ! Alors l’odeur du steak, du pageot ou de la sardine grillée reviennent dans les maisons, même les plus modestes ! Bien entendu, les « vrais » amateurs diront toujours que le rouget ou le merlan que l’on pêche à Dellys ou à Béjaïa est supérieur à celui de la congélation, mais l’essentiel pour les gens qui n’ont pas de gros moyens est de manger de la viande et du poisson ! Et, après tout, quand le produit est de bonne qualité, il a aussi bon goût !
S. Aït Larba
