Un nombre croissant d’enseignants et d’élèves… pour quels résultats ?

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C’est aujourd’hui que les enseignants du secteur de l’éducation vont regagner leurs postes. Ils sont un peu plus de 220 000 enseignants relevant du secteur de l’éducation nationale. L’ouverture des établissements scolaires a déjà eu lieu le premier du mois courant avec la reprise du staff administratif. Pour cette rentrée 2009-2010, le nombre d’élèves et celui des enseignants sont en croissance dans les différents cycles. Le nombre des élèves inscrits pour cette année est de 8 113 152 écoliers. La rentrée des élèves, qui aura lieu le 13 septembre, connaîtra cette année une augmentation du nombre d’élèves estimée par les responsables du ministère de l’Education nationale à 315 282 nouveaux inscrits.

Avec les multiples entraves qui secouent le secteur, notamment la poussée des différents syndicats liés au secteur de l’éducation nationale, la tâche semble plus complexe. Pour cette nouvelle rentrée, le ministère de la tutelle prévoit un renforcement de l’encadrement pédagogique avec le recrutement de plus de 12 000 nouveaux enseignants. Et pour le staff administratif, elle prévoit près de 1 000 nouveaux cadres d’inspection pédagogique et de formation ainsi que plus de 13 000 nouvelles recrues pour les services administratifs. Cette nouvelle rentrée s’annonce la sixième année dans l’agenda de la reforme dans le secteur de l’éducation nationale. De même, beaucoup de problèmes de l’école algérienne restent posés et constituent un échec constant. La première victime qui subit ces essais bâclés c’est bien l’élève, mais comment promettre un avenir meilleur pour le pays, alors que le secteur censé être le moteur du pays demeure en déphasage par rapport aux normes ? Au moment où les systèmes internationaux progressent dans les nouvelles sciences, notre école est devenue une arène pour des sit-in, et revendications des syndicats de l’éducation. Les débats centrés au cours de l’année précédente sont vains. Les deux parties, celle du ministère d’un côté et celle des syndicats de l’autre côté, n’arrivent toujours pas à mettre fin à leur querelle. Ils restent par ailleurs disposés et déclarent privilégier le dialogue, seule voie pour résoudre les problèmes de l’éducation nationale, mais le résultat demeure le même.

Une conséquence fâcheuse, qui influe directement ou indirectement sur les résultats des écoliers. L’exemple de l’année dernière est le meilleur à citer, une remarquable régression dans le taux de réussite à l’examen du baccalauréat. Après avoir atteint plus 55% en 2008, l’année dernière le secteur de l’éducation a enregistré un taux important de recalés. Le taux de réussite en 2009 était à seulement 47%.

Akli Slimani

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