La rentrée scolaire redoutée !

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A quelques journées seulement du jour “J”, les craintes des parents sont incontestablement légitimes car cette rentrée-ci est vraiment particulière puisqu’elle coïncide avec le mois sacré et la fête de l’Aïd qui se dessine à l’horizon. L’affolement et l’inquiétude des chefs de famille de ne pouvoir faire face aux dépenses relatives à ces trois événements se font sentir concrètement.

Un père de famille du côté de Maâtkas abordé à ce sujet ne manquera pas de nous révéler son appréhension. “Déjà pour pouvoir préparer le f’tour du ramadan, nous faisons des pieds et des mains, faites un tour au marché et voyez les prix, cela vous donnera une idée.

Avec la rentrée des classes et avec mes quatre enfants scolarisés, je ne sais vraiment pas comment m’en sortir car il faut acheter les vêtements, les fournitures et les livres scolaires, et puis il y a la fête de l’Aïd qui approche. Avec un salaire unique, et en plus de misère, il est impossible de gérer tout ça. Même la prime de scolarité et les trousseaux alloués aux enfants, me sont interdits car mon salaire dépasse légèrement le SMIG”.Un autre citoyen d’un âge assez avancé ajoutera : “J’ai seulement deux enfants scolarisés et malgré cela je sais que je n’arriverai pas à être à la hauteur, étant ouvrier chez un entrepreneur en bâtiment, je ne gagne que 15000 DA par mois. Les frais de transport me coûtent une bonne partie de mon salaire, Faire face à la rentrée, au Ramadhan et à l’Aïd est quasiment impossible, l’Etat doit nous prêter main forte, sinon on sera contraints de changer de comportement”.

En effet, les citoyens les plus modestes sont réellement torpillés de tous les côtés et se retrouvent au milieu du champ de tir et sont malheureusement une cible très facile à atteindre. Les coups s’acharnent et se multiplient chaque jour davantage et font des millions de victimes au su et au vu de la sphère responsable et dirigeante qui ne se rappelle de ce peuple qu’à l’approche des élections. Dans un sens il n’y a pas qu’eux qui ont tort, même nous qui continuons de les applaudir à chacune de leur intervention comme le dira Lounis Aït Menguellet dans une de ces œuvres artistiques.

Quant aux spéculateurs et rongeurs d’os déjà usés jusqu’à la moëlle, il est temps, grand temps de respecter ce peuple en vous contentant uniquement de votre marge de bénéfice légale.

Pour le moment, les cris fusent de partout appelant à la clémence, à l’amélioration du pouvoir d’achat, et à la baisse des prix, seulement les concernés semblent atteints de surdité et préfèrent croiser les bras laissant les citoyens patauger dans la boue et les sables mouvants. Chose qui ne saura durer longtemps et qui pourra être à l’origine d’un tsunami social qui engloutira le bon comme le mauvais.

Hocine T.

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