Il n’échappe à personne de passage dans la ville de Tizi Gheniff de voir ces trois points d’eau venus à point nommées étancher la soif aussi bien des habitants que des passants. En effet, cet été dans cette région, n’a pas été aussi difficile que les précédents en matière d’alimentation en eau potable. Après les premiers mouvements du début de l’été, les choses sont rentrées dans l’ordre. “On n’a pas vraiment souffert cette année. Nous avons de l’eau au moins deux fois par semaine”, a-t-il ajouté. Alors que les villages du versant nord sont desservis par la station de potabilisation du barrage. “Pour le moment, on utilise cette eau pour le ménage. On ne la boit pas, mais cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas potable”, a jugé de nous expliquer un habitant d’Ath Itchir, qui salue cette initiative. Pour les fontaines réalisées au centre-ville, elles ont quand-même apporté un grand plus en la matière. “Chaque soir, je remplis un bidon de cinq litres que je ne réfrigère même pas. C’est une eau qui a un goût exceptionnel”, a dit un habitant d’une école primaire de la ville. En tout cas, le captage de ces sources est applaudi par tous. “Vous voyez, avec peu de moyens, on peut faire beaucoup de choses. Ces sources jaillissent directement des rochers qui surplombent la ville. Même à l’époque coloniale, il y avait ces sources”, a enchaîné un autre citoyen venu remplir ces jerricans. Et de dire : “Je n’utilise l’eau du robinet que pour les autres usages. On ne peut pas tout de même s’en passer d’une eau pareille”. Cela étant, Tizi Gheniff comme Draâ El Mizan et tout le versant sud de la wilaya attendent de l’eau H24 à partir de Koudia Acerdoune.
Amar Ouramdane
