“L’arrestation n’est pas une simple dérive policière”

Partager

Certaines pratiques fanatiques se répètent à chaque mois de ramadan. Il s’agit des arrestations « arbitraires » des citoyens qui n’accomplissent pas le jeûne. Dans une déclaration rendue publique, hier, le Mouvement démocratique et social (MDS) dénonce les arrestations policières à l’égard d’une émigrée et son cousin parce qu’ils n’accomplissaient pas le jeûne. Signifiant une recrudescence de l’intolérance officielle, le mouvement démocrate et social indique que « l’Etat algérien avait poursuivi en justice, à Tiaret une femme pour pratique sans autorisation d’un culte non musulman. A Guelma, des militaires étaient arrêtés pour manque de respect à l’islam. A Béjaïa, Biskra et à Alger des jeunes qui ne pratiquaient pas le ramadan étaient ainsi arrêtés ». Pour le mouvement démocrate, ces arrestations, notamment le cas de l’émigrée et son cousin mis en garde à vue avant-hier par la police « l’arrestation n’est pas une simple dérive policière ». Mais il s’agit “d’un système qui oblige les Algériens aspirant à la justice et à la liberté à vivre comme des clandestins dans leurs pays », souligne le communiqué. Dans le même ordre d’idées, le MDS évoque les autorités en charge des questions religieuses. Cet organisme « voudraient faire croire que l’islam interdit la pratique des autres cultes et que la religion serait menacée par les non-musulmans ou par les non-pratiquants ». Pour les militants du mouvement démocrate, la vraie menace réside dans cette véritable inquisition, qualifiée de « dangereuse aussi bien pour les non-musulmans que pour l’islam et les musulmans ». Ces pratiques intégristes nourries par le courant islamiste, continuent, selon le même communiqué, à « remettre en cause un droit garanti par la Constitution et par la Déclaration universelle des droit de l’homme ». Le Mouvement démocrate et social tire la sonnette d’alarme, ceci au risque d’envoyer un signal d’encouragement aux milieux islamo-conservateurs. Ces derniers contribuent, selon le même mouvement, à « bafouer les droits et les libertés garanties par la loi et la Constitution ». Par ailleurs, la même source a fait savoir que Nahda se prépare à attaquer en justice le ministère de la Culture qui, durant le festival panafricain, a proposé des spectacles que ce parti islamiste qualifie d’indécents. Plus précisément, la tenue vestimentaire portée par les Africains a fait l’objet de cette affaire. En guise de conclusion, le Mouvement démocrate et social tient à souligner que « le pouvoir est conscient que la liberté religieuse et la séparation du politique et du religieux sont fondatrices de toutes les autres liberté et permettent la reforme moderne de la pensée religieuse ».

A. Slimani

Partager