Le cas le plus déploré par de nombreux citoyens concerne l’habitat rural, une formule d’accès au logement qui connaît un succès remarquable au vu de l’engouement de toutes les franges de la société à vouloir construire une maison dans leur village.
Ainsi, en plus des entraves administratives, celles liées à l’obtention du certificat de possession et du permis de construire, les aspects en relation avec la libération des tranches de l’aide financière constituent souvent un casse-tête pour les postulants. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, un autre problème a été soulevé récemment, mais sans toutefois connaître de solution, tant il s’agit apparemment d’une injustice à réparer. En fait, le sujet soulevé peut être classé dans la case de la mauvaise interprétation des décisions de l’Etat, puisque comme chacun le sait, l’Etat a décidé d’augmenter l’aide à l’habitat rural de 20 millions de centimes, une décision qui a pris effet à partir du 1er avril 2008.
De ce fait, tous les demandeurs ayant reçu leur décision d’attribution datée et signée à cette date devaient en principe percevoir les 200 000 DA supplémentaires accordés par la CNL, ce qui n’a pas eu lieu depuis, laissant ainsi les gens dans l’expectative du fait que l’application de l’augmentation est perçue différemment puisque tout ceux qui ont atteint l’étape de la troisième tranche d’aide se sont vu signifier qu’ils ne sont nullement concernés par le changement survenu. A titre d’exemple, dans la daïra de Boghni, cette interprétation dans l’application de l’instruction instituant cette aide ne profite qu’aux bénéficiaires qui ont fait de leur mieux ou un effort considérable pour accélérer la cadence des travaux. C’est cette catégorie de personnes qui a été sanctionnée au lieu d’être récompensée, d’autant plus qu’on ne peut prétendre qu’une construction est achevée que celle qui a fait l’objet de travaux de finition, affirme un habitant d’Aït Kouffi, victime lui aussi de la “mauvaise application du texte définissant l’aide octroyée dans le cadre de l’habitat rural. La wilaya de Tizi Ouzou, peut être la seule à opter pour une décision de telle nature à en croire certains échos provenant des autres wilayas, où semble-t-il les aides sont accordées en fonction de la date de signature des décisions d’octroi. Sur un autre registre, on a pu savoir également que même les demandeurs dont les décisions ont été annulées puis restituées après l’augmentation de l’aide à 70 millions de centimes, ont subi la même mesure, ce qui a donné d’autres interprétations. En somme, cette situation que même certains fonctionnaires des subdivisions de l’urbanisme n’arrivent pas à expliquer, doit être clarifiée au plus vite pour ne pas léser les gens en quête d’un logement dont la plupart d’entre eux ont contracté des dettes pour atteindre leur objectif d’avoir un toit décent, ce qui ne sera en fait que justice rétablie.
M. Haddadi