Un groupe de parents de nouveaux bacheliers des wilayas de Bouira et de Tizi-Ouzou ont, dans une requête adressée à M. Harroubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, mis en exergue l’aberration dont ils se disent victimes. En effet, selon certains parents d’étudiants ayant été orientés vers l’Ecole supérieur des travaux publics, les étudiants conformément aux instructions du ministère doivent suivre des cours préparatoires “tronc commun” deux années durant. Jusque là rien d’anormal sauf que pour suivre ces cours, les étudiants de Bouira et de Tizi-Ouzou ont été dirigés vers Tlemcen. C’est-à-dire à plus de 600 km de leur domicile. Dans leur missive, les parents soulignent que “logiquement, Annaba recevra les étudiants de l’Est du pays, Alger ceux du Centre et Tlemcen de l’Ouest. Mais à la déception des parents et étudiants des wilayas de Bouira et de Tizi-Ouzou, ils se sont vu largués vers l’université de Tlemcen, distante de plus de 630 km du lieu de résidence, d’une part, sans compter les frais qui vont être occasionnés vu que la plupart des étudiants sont issus de familles pauvres et nombreuses d’autre part.”
Les parents des étudiants concernés qui se sont déplacés à notre bureau nous ont fait part de leurs vives préoccupations et demeurent dans l’expectative, tant l’avenir de leurs progénitures est incertain. A ce propos, ils nous apprendront que des demandes de transfert auraient été adressées à qui de droit pour que les étudiants de ses deux wilayas soient accueillis à l’université d’Alger. Mais ils sont sceptiques, car ils seraient près de 460 étudiants de Bouira et Tizi-Ouzou à avoir formulé leurs demandes de transfert. En outre nos interlocuteurs soulignent dans leur lettre que “…l’étudiant perdra un temps précieux pour solliciter un transfert vers Alger et malheureusement le précieux document ne sera remis qu’aux pistonnés.” Certains envisagent même de faire marche arrière et de renoncer aux études supérieures. “Rien que pour faire l’inscription de ma fille à Tlemcen, j’ai mis 3 jours pour inscrire fille”, dira un parent d’une étudiante de la ville de Bouira. En conclusion, les étudiants ainsi que leurs parents interpellent vivement le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour “… honorer (leur) cause en les réaffectant sur Alger surtout pour les filles afin que ce petit monde d’étudiants entame sérieusement les cours dans les délais fixé par le ministère”.
Hafid B.
