Flambée des prix des locaux commerciaux

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Une des conséquences de la démolition des bâtiments du centre-ville est la flambée des prix des locaux commerciaux.

Les dizaines de commerçants ayant quitté leurs boutiques, suite à leur démolition au centre-ville, se sont rabattus sur les locaux des autres ruelles.

Ainsi, la demande étant plus importante que l’offre, la plus insignifiante des boutiques, bien que située dans une zone qui pourrait, par la suite, s’avérer instable, vient de se vendre à quatre cents millions de centimes. Ce qui n’est pas une mince affaire. En tous cas, rares sont ceux qui peuvent se permettre un tel “recasement”. Ne pouvant se permettre qu’un loyer mensuel, les moins nantis se retrouvent eux aussi confrontés aux coûts de la location qui dépassent ceux en cours dans les grandes villes. Pour ouvrir un kiosque téléphonique de quelques mètres carrés, sur les rues secondaires, il faudrait débourser, mensuellement, au bas mot, deux millions de centimes, soit le double de ce qui était demandé l’an dernier. Comme quoi “le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres”. Incapables de faire face à la surenchère, certains commerçants pensent changer carrément de métier. Le commerce n’étant plus aussi florissant que par le passé, il serait hasardeux de s’y aventurer. Les anciens parlent tous du “manque de travail qui va en diminuant d’année en année”. Les locataires ont tendance à fuir le centre et la grande rue qui se désertifie de plus en plus.

Paradoxalement, ce sont les rues secondaires, particulièrement celle d’Aït Yahia et à un degré moindre, le boulevard du premier Novembre qui sont les plus prisés. On en veut pour preuve, les belles vitrines de chaussures et d’habillement qui viennent d’y voir le jour. Les restaurants ou les cafés ouverts récemment rivalisent de confort avec ceux du centre. Une nouvelle rue commerçante, constamment noire de monde, vient de s’imposer à la place de ce qui fut une ruelle sans intérêts, il y a quelques années, seulement. La stabilité du sol de ce quartier attire de plus en plus de commerçants. Ce qui ne va pas sans booster le marché de l’immobilier.

A. O. T.

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