Une rentrée scolaire perturbée à Tizi-Ouzou

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Selon le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest ), son mot d’ordre de grève a été suivi à 95% à travers la wilaya. L’Unpef, elle, évalue le taux de suivi de la grève à 65%. Pour M. Sarni, le coordinateur de ce syndicat, les localités les plus touchées par le mouvement de débrayage sont Tizi-Ouzou, Boukhalfa, Tizi-Ghenif, Boghni, Yakourène, Fréha et Maâtkas.

Outre ce “mouvement syndical”, le boycott de cette rentrée a été relayé par deux écoles primaires pour des raisons “à part”.

Il s’agit de l’établissement Ali Makhlouf du village Imzizou, dans la commune de Fréha et l’école Dali de la ville des Genêts.

Comme nous l’avons rapporté dans une de nos précédentes éditions, la grève a été décidée pour exiger le départ de la directrice, concernant l’école Imzizou. Ainsi cette dernière était tristement vide hier, les enfants sont restés à la maison prolongeant leurs vacances sur décision de leurs parents, et de l’ensemble des villageois.

L’établissement Dali, lui, a été paralysé suite au débrayage des enseignants qui réclament l’amélioration des conditions de travail et de sécurité.

La venue du directeur de l’éducation de la wilaya, des élus locaux n’a pas dissuadé les grévistes et ce malgré “les intimidations” des responsables.

Les intimidations constituent également une manière d’agir, tel que rapporté par le coordinateur de l’Unpef, M. Sarni, de l’inspecteur de la circonscription de Tizi-Ouzou.

“Vous pouvez l’écrire, M. Dris, l’inspecteur de la circonscription de Tizi-Ouzou, a recouru à l’intimidation à l’encontre des enseignants au niveau de l’école primaire Maâmar et Hammartene, notamment et ce devant les yeux des élèves et de leur parents”, nous dira en substance M. Sarni qui a tenu à dénoncer “ce geste honteux” de ce responsable de l’éducation.

Notons que l’Unpef qui a décidé de mener une action de justice contre la direction de l’éducation de la wilaya a appelé au boycott de cette rentrée pour dénoncer le retard dans la paiement des allocations familiales, de la femme au foyer, la prime de rendement, les arriéres de salaire et les situations pendantes depuis 2001. “Si on nous avait versé notre argent on n’aurais pas trouvé des enseignants et travailleurs de l’éducation faire la queue devant les portes des restos rahma et courir derrière le couffin de ramadan”, déplore M. Sarni estimant que “le 13 septembre est une journée de deuil!” Le Cnapest, pour sa part, a mené cette grève pour exiger l’amélioration et l’assainissement de la situation financière et administrative des enseignants restée pendante depuis des années, selon le coordinateur de ce syndicat qui parle d’une année de protestation, celle de 2009-2010 dont le coup de starter a été donné hier.

M. O. B.

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