Le passage au week-end semi-universel a certes pénalisé les vendeurs du marché de Draâ El Mizan qui se tient hebdomadairement le jeudi, mais il est bien accueilli par ceux du marché de Tizi Ghennif. En effet, tous les samedis, nombreux sont même les clients de Draâ El Mizan qui le rejoignent. “Depuis le passage au nouveau week-end, on reçoit plus de clients”, nous a fait savoir un marchand de fruits et légumes. Avant-hier, à la veille de la rentrée scolaire, il était impossible de se frayer un chemin afin de faire ses emplettes notamment du côté des vêtement pour enfants. Certes, c’est la relance de toutes les activités, mais il faut dire que les espaces y manquent à telle enseigne que certains marchands sont contraints à sortir en dehors de l’enceinte. Il est attendu que les autorités trouvent un moyen d’en faire son extension.
Cela nous amène à revenir sur l’idée de réalisation d’un marché couvert à l’abandon. A la fin des années 90, l’exécutif d’alors a lancé une ébauche de réaliser un tel endroit où seront abritées des activités commerciales quotidiennes, mais après la plate-forme et les poteaux, rien n’a été fait. Tout les exécutifs qui se sont succédé à la tête de l’Assemblée populaire ont promis la relance du projet. En vain. A Tizi Ghennif, une ville bien située par rapport aux localités de Chabet El Ameur et M’kira d’un côté, et Draâ El Mizan de l’autre, le commerce est florissant et les affaires y réussissent. Même les petits agriculteurs abondent ce marché de leurs produits. D’ailleurs, samedi, jour de marché hebdomadaire, il y a toujours grande affluence, “c’est un souk qui a son histoire. Avant le déclenchement de la guerre de Libération, les grands militants du mouvement s’y donnaient rendez-vous en vue de discuter de l’avenir”, nous a dit un octogénaire qui se souvient encore de quelques militants qui ne sont plus de ce monde.
Amar Ouramdane