L’argent tant attendu arrive : la Kabylie va bénéficier, dans la cadre de la loi des Finances complémentaire, d’un budget conséquent. Ce n’est que justice et réparation pour une région longtemps délaissée et surtout profondément meurtrie. C’est aussi une façon, pour l’Etat, de remplir ses promesses et de montrer son intérêt et pourquoi pas sa reconnaissance, pour une région qui a toujours porté haut les bannières de l’algérianité et la démocratie. Qui dit argent, dit avant tout travaux et qui dit travaux dit emploi. L’emploi, c’est ce dont la Kabylie a le plus besoin en ce moment. Les événements dramatiques du Printemps 2001 ont pratiquement mis l’investissement à l’arrêt. D’ailleurs beaucoup de gens ont quitté la région, désespérant de trouver du travail, notamment les jeunes. Beaucoup, on s’en souvient, ont carrément quitté le pays, d’autres, quand ils en ont les moyens, se sont rendus dans les grandes villes. Avec le nouveau budget, ce sera aussi les projets qui accusent du retard qui seront dynamisés et même menés à terme: c’est, par exemple, la rocade sud de Tizi Ouzou, qui traîne, depuis de nombreux mois en longueur, c’est aussi la ligne de chemin de fer Tizi Ouzou-Oued Aïssi ou les différents tronçons d’autoroute. C’est, enfin, tous les chantiers de logements et d’édifices publics des trois wilayas kabyles, parfois lancés depuis de nombreux mois mais souvent à l’arrêt ou tournant, faute d’argent, au ralenti. De nouveaux projets pourront être également lancés et il faut dire, que vu les besoins, les planificateurs ont du pain sur la planche. Quoi qu’il en soit, c’est du travail et des infrastructures en perspective. C’est aussi l’espoir qui revient pour toute une région.
S. Aït Larba
