Ils ont rencontré des représentants de ces villages, mais leur offre d’entamer des pourparlers a été rejetée en bloc.
Le premier responsable de la sûreté de la wilaya s’est à son tour déplacé dans cette commune le même jour pour demander aux assiégés de libérer les lieux. Il leur a promis de porter leurs doléances au wali. Les manifestants ont refusé. Le commissaire est allé jusqu’à évoquer la possibilité de recourir à la force publique. Une menace qui n’a pas ramené les assiégés à de meilleurs sentiments. Pire, ils ont passé leur première nuit de contestation à la belle étoile.
« Notre action n’est pas une simple agitation encore moins un chahut d’enfants, mais une détresse de près de deux mille âmes qui vivent l’enfer de routes dégradées, d’éloignement, de sempiternelles pénuries d’eau et surtout de mépris et de marginalisation », lance un homme d’un certain âge.
Cette action menée sans relâche a suscité un élan de solidarité de la part des citoyens d’autres villages et quartiers d’Amizour qui leur ont proposé jusqu’à adhérer à cette mobilisation.
Du côté de l’APC, c’est le silence radio, sachant que tous ses responsables sont devenus indésirables.
Cependant, l’on nous a signalé que les services de la commune ont le matin d’avant-hier rétabli l’eau aux ménages des localités en colère après avoir vécu 10 jours sans aucune goutte. Ce qui n’a fait que soulever encore l’ire de ces mécontents qui s’interrogent sur les raisons qui ont poussé l’APC a attendre jusqu’à hier pour mettre fin à cette pénurie. Devant le statu quo, les protestataires ne désespèrent pas, ils disent qu’ils comptent sur le premier responsable de la wilaya pour répondre favorablement à leur demande. Celle d’une rencontre imminente pour débattre de leurs préoccupation et de trouver un terrain d’entente pour dénouer la crise et éviter ainsi une situation de pourrissement qui n’arrange personne. A l’approche de la nuit du doute, tout peut arriver.
Nadir Touati