Tout est parti d’une vidéo diffusée sur le net ou le ministre de l’Intérieur français, Brice Horte-feux tenait des propos équivoques sur les arabes : «Il en faut toujours un. Quand il y’en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup, qu’il y’a des problèmes», avait-il commenté face à un entourage dont un jeune d’origine algérienne qui le sollicitait pour une photo souvenir en marge de l’université d’été de l’UMP tenue le week-end dernier à Seignosse dans les Landes.
Depuis une grande polémique enfle autour du sujet. A gauche, on réclame tout bonnement la démission du ministre. Ainsi pour François Hollande, ancien Premier du PS, «si Horte-feux ne présente pas d’excuses, on lui demandera sa démission à chaque fois qu’il prendra la parole».
A comprendre par là, à l’assemblée bien sûr. Pour sa part, François Bayrou, président du MoDem trouve que «cela peut arriver de déraper. Mais, quand on dit des bêtises, au moins ne faut-il pas les défendre».
Les médias dans leur majorité ne l’ont pas épargné non plus. La polémique est nourrie à travers la presse comme par les médias lourds notamment les chaînes infos qui reviennent en boucle sur le sujet.
Acculé de partout et surtout mis mal à l’aise par l’Elysée « énervé », Horte-feux tente alors d’atténuer la polémique en multipliant des gestes prenant les relents d’un mea culpa sans arriver jusqu’à présenter ses excuses. Invité avant-hier pour la deuxième fois par le Conseil français du culte musulman pour partager le dîner de rupture du jeune, Horte-feux saisira l’opportunité pour dire ses regrets : «Je suis ému de penser que, du fait d’un certain tohu-bohu médiatique, et d’une interprétation totalement inexacte, des personnes ont pu être blessées dans leur être et leurs convictions». «Je veux donc dire mes regrets». Dans le camp des offusqués, on ne considère pas que les «regrets» exprimés valent les excuses réclamées. A l’inverse, dans l’entourage des sympathisants du ministre, à l’image de Fadhéla Amara, on semble bien s’y contenter.