Les locaux de l’Ansej/l’Angem : de véritables locaux de débauche et de délinquance

Partager

Les quatre vingt-trois (83) locaux de l’Ansej/Angem situés dans la Cité II, colonel Si M’hamed, sont distribués aux jeunes dès le 1er août, sensés être des locaux de commerce, de vie et d’espoir ; cette Cité de deux étages et une terrasse est devenue depuis ce premier jour, un lieu où se pratiquent toutes les activités illicites et illégales.

Cédés à 600 DA/mois la première année, 900 DA/mois la deuxième année et 1200 DA/mois à partir de la troisième année, ces locaux de l’espoir sont devenus un véritable cauchemar pour leurs bénéficiaires qui sont dans l’impasse, car sommés de payer le loyer d’un local sans activités commerciales, car devant l’impossibilité d’avoir un registre de commerce, du fait, qu’ils n’ont pas pu avoir le certificat de conformité qui devrait être octroyé par une commission ad hoc. Visitant les lieux avec Farès un jeune bénéficiaire d’un local au rez-de-chaussée, ces locaux du premier et du deuxième étage sont dans un état de dégradation catastrophique : les prises, les néons, les disjoncteurs ont été volés, des dizaines de rideaux déchirés, trois portes en bois saccagées dans un local du premier étages quant à la terrasse, elle est bien aménagée par des parpings qui servent de chaises et un bidon renversé qui sert de table, quelques feuilles de Massa, des bûchettes d’allumettes et des bouts de joints sont laissés sur les lieux. Le jeune Farès nous déclarera : “Comme vous pouvez le remarquer, la terrasse est réservée aux fumeurs de joints, les autres locaux pour cacher les matériels volés… Nous avons bénéficié de quatre murs et un rideau, il n’y a ni eau, ni électricité, interdiction de toucher à la façade sans l’autorisation d’une commission ad hoc, nous sommes bloqués. J’ai vu à la télévision que les locaux ont été dotés d’une vitrine en aluminium et d’un portail, chose qu’on ne voit pas ici…”. A la sortie de la cité, un habitant du quartier nous abordera : “Nous sommes inquiets pour nos enfants, d’ailleurs dès le premier jour de la rentrée, des dizaines de vitres sont parties en éclat car nous sommes situés près d’une école primaire de 700 élèves, une annexe et un CEM de plus de 800 élèves, la cité est une véritable grotte où les élèves peuvent sécher leurs cours sans être remarqués, ni dérangés… Avant que l’irréparable ne soit commis à savoir un viol voire un meurtre, les autorités concernées sont appelées à agir et rendre à cette cité sa véritable vocation, celle d’un lieu de commerce, d’espoir et de vie…”

K. Ladjal

Partager