Dans une déclaration parvenue avant-hier à notre rédaction, le conseil syndical de la briqueterie d’Irdjen et “l’ensemble des travailleurs” de cette entreprise menacent de “prendre les rênes” de l’unité et relancer la production. Un ultimatum a été lancé aux responsables concernés afin “de refaire surface”, faute de quoi, les travailleurs passeront à l’action.
Le moins que l’on puisse dire en faite c’est que la crise au sein de cette entreprise n’a que trop duré. Faut-il rappeler que ces mêmes travailleurs sont en grève depuis une mois déjà, paralysant ainsi cette unité. Le conseil syndical et les travailleurs qu’il représente ont décidé de prendre les rênes de cette unité après avoir attendu vainement une solution au conflit. Ces dernier ne demandent pourtant que l’application du protocole d’accord signé, comme cela est signifié dans ladite déclaration, le 8 avril de l’année en cours. Leurs principale revendication est la levée d’une sanction disciplinaire infligée “en violation de la loi” l’un de leur camarade.
Quoi qu’il en soit, la briqueterie d’Irdjen ne voit toujours pas le bout de tunnel. Selon le document du conseil syndical rédigé mardi passé, la perte engendré suite à cet arrêt de travail est de l’ordre de plus de deux milliards de centimes. Par ailleurs, les travailleurs et leurs familles se trouvent confrontés à des situations sociales des plus dramatiques notamment en cette période coïncidant avec l’Aïd, le Ramadan et la rentrée scolaire, cela du fait que ces ouvriers n’on pas été payé. C’est en tout cas ce qui ressort de cette déclaration dans laquelle, d’ailleurs les responsables de l’unité ont été traités de tous les noms d’oiseaux.
Des qualificatifs attribués à ces responsables auxquels l’on reproche également l’indifférence envers la situation qui prévaut au sein de l’entreprise. “M. le président-directeur général du groupe et son directeur d’unité ont décidé de faire pleurer les enfants des travailleurs durant ces fêtes sacrés de l’Aïd El-Fitr en privant leurs parents de leurs rémunérations arrachés durement à coût de sueur de leur front” peut-on lire en substance dans la déclaration qui se veut un véritable réquisitoire contre la direction de l’usine.
Le syndical et les travailleurs de cette entreprise réitèrent leur détermination à aller jusqu’au bout de leur revendication quitte à s’emparer carrément de l’unité dans le cas ou les responsables “insoucieux” ne se manifesteraient pas dans les plus brefs délais. Les travailleurs se disent soucieux de la situation dans laquelle est plongé la briqueterie d’Irdjen.
M. O. B.