Un livre-réquisitoire contre l’intégrisme religieux

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Djamila Benhabib est née à Kharkov en Ukraine, de mère chypriote grecque et de père algérien. Elle a vécu en URSS, à Chypre, en Algérie où elle a fait l’essentiel de ses études à Oran et en France pour ses études universitaires.

Elle a exercé comme journaliste au quotidien El Watan. Depuis la fin des année 90, elle s’est installée au Canada. Son livre, un essai au vitriol sur les pratiques oliscurantistes, est paru en mars 2009 dans la collection “Partis pris actuels” chez VLB, éditeur du Québec (Canada). Sur les 240 pages de l’ouvrage intitulé : “Ma vie a contre-Coran, une femme témoignage sur les islamistes”, l’auteur dresse un réquisitoire sans concession, mettant dans l’œil du cyclone les errements et les méfaits de l’idéologie intégriste. “On ne frôle pas une dictature sans être un peu, sinon beaucoup, transformée, et pour toujours”, lance Djamila, dont le péché véniel est d’être “femme, féministe et laïque”.

Avec une détermination trempée dans l’acier, elle revient un peu plus loin à la charge: “Je n’étais pas venue au monde ni pour baisser les yeux ni pour courber la tête. L’adversité ne me fait pas peur. Lorsque je tombais, je me relevais…”.

Djamila Benhabib met en épingle les atteintes infligées aux femmes d’Algérie et d’ailleurs par les tenants du “fascisme vert” et évoque son propre martyre : “La terreur islamiste, je l’ai subie.

Il n’y a pas de mots pour la décrire. Cette terreur là, elle m’habitait jour et nuit, voulait s’imposer entre la vie et moi, érigeant des murs de laideur”, écrit-t-elle en page 11. L’auteur qui prône la mobilisation contre les intégristes religieux, s’interroge : “Les musulmans sont-ils condamnés à reproduire des coutumes barbares, tels l’esclavage, la loi du talion, la crucifixion, la lapidation et la flagellation qui étaient encore en vigueur dans la société tribale de l’Arabie du VIIe siècle ?”.

N. M.

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