La générosité du ciel enflamme le marché !

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Le marché Algérien repose sur une région où l’activité sismique est importante, la courbe des prix ne cesse d’augmenter et rares sont les périodes d’accalmie et de stabilité. A l’approche des fêtes religieuses, les prix s’envolent. Pendant la période du Ramadhan, les prix dépassaient l’imaginaire et à la rentrée scolaire et sociale, la mercuriale reprend de plus belle, en somme à l’occasion de chaque événement, le marché brille par la cherté des produits proposés mettant du coup les citoyens dans une misère éprouvante. Chose à laquelle les citoyens ont fini malgré eux par se déclarer vaincus. Que peut bien faire un pauvre citoyen devant la voracité des spéculateurs ? Ce n’est pas une erreur, je dis bien citoyen car un citoyen est censé être considéré et respecté comme si Flène Si Raïs, Si El Moudir, c’est de la haute sphère alors que nous qui ne bénéficions d’aucune considération autant nous qualifier des moins que rien.

C’est de cet œil que l’on nous voit. La preuve, il y en a des milliers, il n’est pas besoin de les énumérer ; la meilleure preuve et je ne citerai que celle-là, et ce n’est pas une anecdote, c’est tout ce qu’il y’a de vrai en ce vendredi, pendant que nous effectuons une promenade au marché de Souk El Tenine, notre curiosité a été attirée par la nouvelle flambée des prix c’est excessif et pourtant l’été, le Ramadhan, la rentrée et l’Aid sont bien derrière nous.

Y a-t-il un autre événement en perspective qui nous attend ? non, aucun événement n’aura lieu sous peu, et je ne me trompe pas, c’est une certitude.

Mais alors ! pourquoi cette nouvelle hausse des prix ? La tomate “fraîche” s’affiche à

90 DA, l’haricot vert 90 DA, la carotte 70 DA, la courgette 60 DA et la pomme de terre 50 DA.

Quant aux fruits de bonne qualité, il vaut mieux ne pas en parler car cela vous donnera des vertiges et l’envie de fuir ce pays et ce n’est pas là, notre intention, bien au contraire !

Alors qu’est ce qui fait que les viandes rouges et blanches soient hors de portée ? Réflexion faite, puisque nous n’arrivons pas à résoudre l’énigme, peut-être que nous ne sommes pas à la hauteur, après tout, il faut savoir reconnaître ses limites. Nous avons donc pris la décision de solliciter l’aide d’un commerçant qui s’avère bien au courant de la chose et qui nous éclairera sans avoir pris le soin de réfléchir. “Cette fois, la hausse des prix n’est le résultat d’aucun événement majeur, c’est seulement le résultat des pluies abondantes de ces derniers jours”.

Bon sang, un pays où la pluie censée apporter de la satisfaction chez les agriculteurs, les revendeurs et les citoyens puisqu’elle est annonciatrice des prémices d’une bonne saison, qui normalement générera une abondance en produits agricoles et finira logiquement par stabiliser le marché permettant aux ménages de se nourrir décemment sans avoir à vider et à casser leur tirelires, chez nous, par contre la pluie engendre le feu au marché et tous ceux qui s’y frottent s’y brûlent, comme quoi, la pluie et le feu se sont réconciliés et font bon ménage. La pluie est devenue un événement et fait flamber les prix de large consommation.

Le citoyen qui a survécu aux flammes de l’été, à la cherté de Ramadhan, de la rentrée et de l’Aïd aura aussi à lutter pour survivre aux pluies et au froid de l’hiver. Dans un sens lutter est une bonne chose car celui qui ne lutte pas a perdu d’avance, donc bonne chance à vous chers citoyens !

Hocine Taïb

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