C’est devenu presque une habitude et même une coutume. A chaque fête religieuse, c’est le même scénario qui se répète, nos grandes villes deviennent de vrais “dortoirs’’. Rien ne bouge, aucun service n’est assuré. Le service minimum est quasi inexistant, au grand dam des citoyens qui sont ainsi privés de tous les services. Des commences aux boulangeries en passant par les restaurants et les officines qui ont eux aussi baissé rideau, le constat est le même partout. Cette situation perdure depuis lundi, soit au deuxième jour du l’Aïd. Lors de notre virée dans les différentes artères et les quartiers de la capitale, c’est la morosité totale qui couve. “C’est vraiment déplorable, on est privé aujourd’hui de tous les services. Pour acheter du pain, il faut sillonner tous les quartiers de la capitale. Les commerçants travaillent comme ils veulent’’, déplore un citoyen. Il convient de signaler que seuls les transports ont quelque peu assuré leur service, ce qui a suscité le soulagement des citoyens. Il est à souligner qu’en dépit de l’appel lancé par l’Union générale des commerçants et artisans algériens à tous les commerçants la veille de l’Aïd, pour garantir le service minimum, personne n’a ouvert. Même les bureaux de poste et les autres départements, privés de la quasi-totalité de leur effectif, qui réside généralement hors d’Alger n’ont pas ouvert, ce qui rend leur présence après l’Aïd difficile au cours de la semaine, faute de transport, ou à cause des intempéries qui ont marqué toutes les wilayas de l’Est du pays. Cette situation est due, en premier lieu, à la politique de notre gouvernement, qui a centralisé toutes les activités dans la capitale, ce qui draine la main-d’œuvre des autres wilayas. En somme, la capitale est fortifiée et dynamisée par la force de travail des autres wilayas, et la capitale ne peut trouver toute sa vivacité qu’après son retour.
Yahia Maouchi