Les écoliers attendent toujours leurs casiers !

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Des sommes colossales sont dépensées, ces dernières années, pour donner un nouveau look aux établissements scolaires en général, car la décennie de deuil a fait que la priorité était ailleurs, chose en somme compréhensible, sauver d’abord le bateau, ensuite, viendra son embellissement, logique dirions-nous ? Des équipements neufs, du mobilier flambant et même des ordinateurs sont mis à la disposition des écoles. Des livres, des fournitures scolaires et une allocation de 3 000 DA sont accordés aux élèves issus des familles nécessiteuses. Il est clair que l’Etat a accordé une attention particulière au secteur de l’Education et cela met largement en évidence l’intérêt et l’attachement affiché par le pouvoir à l’éducation dans les règles de l’art, des futures générations qui reprendront le flambeau de cette Algérie que nous voulons de progrès, de modernité et de lumière. Toutefois, des lacunes persistent et il faut s’atteler à les combler dans l’urgence car dans ce secteur stratégique et décisif pour l’avenir de ce pays, tout retard et tout laxisme s’avérera pénalisant et aura des conséquences négatives dans un avenir proche. Faisant abstraction des résultats que donneront les réformes initiées par le département de l’Education car nul ne peut se prononcer sans le risque de se tromper, malgré que certains professionnels de la corporation affichent un pessimisme alarmant et prévoient un échec semblable à celui de l’enseignement fondamental. Pour voir plus clair, la logique veut que l’on patiente encore quelques années avant de trancher définitivement en faveur de X ou de Y.

Dans tous les cas de figure, des carences existent encore, il s’agira entre autres, de l’allégement des programmes réclamés par les syndicats, les parents et les professionnels de la corporation. A voir le nombre de livres destinés aux élèves du primaire spécialement et leurs volumes, on comprendra vite que l’allégement n’a pas eu lieu et n’existe que dans l’esprit des responsables ; sur le terrain, les éducateurs s’accordent à dire que rien n’est fait. Bref, ne donnons raison à personne, neutralité oblige ! L’avenir prononcera la sentence. Seulement, une chose est sûre : personne n’osera dire que les cartables de nos petits ne sont pas trop lourds et ne pèsent pas lourdement sur les épaules fragiles des chérubins.

Une vérité que chacun peut vérifier de lui-même, il suffira de soulever le cartable de son petit, il est lourd c’est évident. D’ailleurs, même le premier responsable du secteur l’a affirmé depuis déjà l’année passée, et c’est pour cette raison, qu’il a promis de mettre à la disposition de chaque élève un casier pour leur éviter cette corvée de prendre matin et soir, ce lourd fardeau à la maison au risque de mettre la santé de ces petits en danger. Un enfant de cinq ans ne doit en aucune manière mettre sur son dos un cartable aussi lourd qu’un parpaing ! Donc, l’intention de mettre à leur disposition des casiers est une intention fort louable, le hic, c’est qu’à ce jour, aucun casier n’est venu dispenser les bambins de cette lourde corvée. Il est temps d’y remédier, si nous ne voulons pas faire de nos enfants des handicapés physiques, quant au moral, laissant l’avenir nous le dire.

Des milliards sont dépensés pour viabiliser les écoles, ces casiers ne coûteront pas grand chose. Allons !

Hocine Taïb

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