Une dizaine de films algériens ou réalisés par des cinéastes étrangers figurent au programme du Festival « Résonances », prévu les 17 et 18 octobre prochain à Bobigny, dans la Seine Saint-Denis, lors du « Focus sur le cinéma d’Algérie ». Cette manifestation est organisée afin de commémorer les massacres du 17 octobre 1961 et de rendre hommage au défunt militant pour la cause nationale Francis Jeanson, disparu en août dernier. La projection de l’avant-première française du film d’Ahmed Rachedi Benboulaïd, consacrée à l’un des artisans de la Révolution de Novembre 1954 sera sur les écrans cinématographique de la ville de Bobigny. Par ailleurs, la projection du film coïncidera avec la célébration du 48e anniversaire des massacres du 17 octobre 1961 vécus à Paris. Toutefois, la participation algérienne s’enrichira avec d’autres titres qui sont à l’affiche, à l’instar des film Derrière le miroir de Nadia Cherabi-Labidi, Vivantes de Saïd Ould Khelifa, Voyage à Alger d’Abdelkrim Bahloul et London river de Rachid Bouchareb. Cette manifestation cinématographique connaîtra en outre, la participation des réalisateurs étrangers qui se sont intéressés à l’Algérie, à citer le documentaire de Raphaël Pillosio consacré aux jeunes cinéastes français qui ont rejoint les maquis pour filmer la révolution et apporter au monde des images d’un peuple en lutte, autres que celles diffusées par la propagande de l’armée coloniale française, ce film porte le titre de Algérie, d’autres regards.
Ce Focus sur le 7e art national se veut un coup de projecteur sur l’Algérie à travers une sélection de films totalement immergés dans le contexte politique et social. Tout en laissant les écrans aux films dédiés à la lutte et au combat multiforme sur les fronts politique et social notamment, comme « No Comment » de Nathalie Loubevre traitant de la quête d’une meilleure approche pour les exilés, L’Anniversaire de Leïla du Palestinien Rachid Macharawi, qui brosse la difficulté de vivre sous l’occupation israélienne ou encore « Storm/La Révélation » de Hans-Christian Schmid qui parle des difficultés de juger les criminels de guerre. Ainsi, ce rendez-vous cinématographique et culturel, sera un espace d’échange des expériences et de savoir-faire entre les cinématographes étrangers et notamment les cinéastes algériens.
Ouerdia Saït