Après les maquis de Bouzeguène pilonnés toute la semaine, c’est au tour du versant sud de la wilaya de subir la même opération. En effet, depuis mercredi dernier, les forêts du village de Maâmar relevant de la commune de Draâ El Mizan, jouxtant les maquis de Boumahni sont tous sous le contrôle des forces de l’ANP qui ont mis tout un dispositif important pour mener une vaste offensive contre un groupe, nous a-t-on dit important, retranché dans ces repaires de l’ex-GSPC. Comme première information, deux terroristes ont été abattus en fin d’après-midi de mercredi.
Le dispositif mis en place se resserre de plus en plus afin que les autres éléments du groupe ne puissent quitter les lieux. Des tirs à armes automatiques sont sporadiquement entendus alors que les hélicoptères larguent sur les points suspects des obus. Selon des sources concordantes, des casemates ont été détruites.
A voir la manière avec laquelle est mené ce ratissage, il nous rappelle celui d’août 2007 quand les unités de paras avaient nettoyé une grande partie de cette vaste forêt.
Il faut dire que ces villages faisant jonction avec les maquis sont souvent visités par des groupes armés à la recherche de nourriture. Si depuis quelques mois, il n’y a pas eu de faux barrages dans cette contrée connue pour avoir été une zone rouge, ce n’est peut-être là qu’une nouvelle stratégie du groupe écumant cette région en la réservant comme repli.
D’ailleurs, à quelques encablures de là, des entrepreneurs et autres fils de commerçants ont été enlevés puis relâchés après le versement de rançons importantes.
Où ont-ils été séquestrés durant des semaines ? Pour cette énième opération, les forces de l’ANP sont décidées à anéantir ce groupe agissant dans ce territoire jusqu’à Aït Yahia Moussa où d’autres éléments du GSPC reviennent après chaque levée du bouclier sécuritaire pour y écumer les forêts de cette vaste contrée fortement boisée donnant accès au maquis de Sidi Ali Bounab, dans la wilaya de Boumerdès.
Notons que des mouvements de terroristes sont signalés du côté d’Ivouhrène. Dans ce village, d’importantes caches ont été détruites lors d’une opération de recherche qui a duré presque une semaine durant le premier trimestre de l’année en cours, de même que des produits servant à la fabrication de bombes artisanales y ont été récupérés. Quant à l’opération menée à Maâmar, elle continue encore sans qu’aucun bilan officiel nous soit communiqué.
En définitive, les ratissages successifs dans les maquis importants de la wilaya de Tizi Ouzou rentrent dans une phase importante de l’éradication des groupes “résiduels” qui refusent toujours la main tendu de l’Etat algérien, quatre ans après l’adoption de la charte pour la paix et la réconciliation nationale.
A. Mohamed