L’application n’est toujours pas à l’ordre du jour

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La modernisation des marchés en matière d’infrastructure et d’organisation accuse toujours un retard. Ces espaces commerciaux destinés à la vente et à l’achat attendent une enveloppe financière estimée à huit milliards de dinars afin d’améliorer leurs commodités. Celle-ci comprend également la création d’autres marchés hebdomadaires, couverts, de gros et de proximité répondant aux conditions des marchés modernes. L’élaboration d’un tel programme a été soumise au Conseil des ministres et de gouvernement pour la mise à niveau de ces marchés afin de mettre fin à l’informel. Mais son application n’est toujours pas à l’ordre du jour. Le ministre du Commerce, Hachemi Djaâboub, déplore, de son côté, le retard enregistré dans la réalisation de ces projets. Puisque cette nouvelle réorganisation permettra de contrôler les produits vendus. Selon les estimations de son département, 65% des produits commercialisés dans les marchés échappent au contrôle. Le bel exemple qui suscite encore plusieurs questions est celui du ciment, tojours otage des spéculations, concernant son prix. Après avoir été stabilisés, ses prix ont de nouveau enregsitré une hausse. L’actuelle configuration des marchés affecte négativement l’ensemble des producteurs. C’est dans ce sens que les marchés interviennent sur l’activité commerciale. A ce propos, le ministre du Commerce avait annoncé que le cas du ciment est “particulier”, et que le problème serait définitivement réglé non seulement avec la réception des nouvelles cimenteries, mais avec la réorganisation du marché. En matière d’importation de ce produit de construction, son département a annoncé un nouvel arrivage d’une quantité d’un million de tonnes entre le 20 et 22 octobre en cours. Les marges bénéficiaires seront imposées par le même ministère, indique le premier responsable de la tutelle. Elles seront de 40 dinars pour la vente en gros et de 60 dinars pour la vente en détails sur les sacs de 50 kg. Autre marché à avoir pignon sur rue le marché de la friperie. Le ministre du Commerce estime que « ce commerce n’est pas propre à l’Algérie, tous les pays le pratiquent », indiquant que l’Organisation mondiale du commerce, considère ce phénomène comme étant « commercial ». Dans ce sens, il a rappelé l’arrêté ministériel qui exige que ces vêtements soient traités avant leur utilisation pour la préservation de la santé du citoyen. La valeur des fripes importées s’est élevée à 10 millions de dollars en 2007 et à 13 millions de dollars en 2008. Dans ce cadre, M. Djaâboub a révélé que 3700 commerçants algériens dont 240 de gros et 2500 au détail exercent dans la friperie. Il est à rappeler que les pays qui exportent la friperie vers l’Algérie sont l’Italie, l’Allemagne et les pays arabes. Concernant la subvention des prix des aliments de base, M. Djaâboub a rappelé la procédure de création d’un fonds destiné à la prise en charge des produits alimentaires, notamment dans les dix wilayas du sud qui sont jugé démunies. La montant alloué à ces fonds est de 2 milliards de DA. Leur distribution est accordée annuellement aux directions régionales pour assurer leur attribution.

Akli Slimani

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