Une nouvelle taxe de 1% pour régulariser le marché à partir de novembre

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Lors de sa dernière déclaration, le président de l’Union nationale des opérateurs de l’industrie pharmaceutique, UNOIP, Amar Ziad, a tenu à rappeler que des propositions ont été remises aux pouvoirs publics, portant notamment sur l’imposition d’une taxe d’un taux de 1% sur les fournisseurs et exportateurs étrangers de médicaments. Rappelons que lors de notre édition de mardi, on a précisé que des laboratoires étrangers détiennent plus de 70% des médicaments en Algérie. Par ailleurs, selon notre source d’information, les recettes découlant de cette taxe pourraient être destinées au soutien de la production nationale, à l’amélioration de la formation et au soutien à la Caisse de sécurité sociale, qui souffre d’un déficit financier énorme, ainsi que de renforcer les fonds de la sécurité sociale pour soutenir son programme de remboursement. Il convient de savoir par ailleurs, que le montant global, qui serra amassé de cette taxe, est estimé à plus de 12 millions de dollars, soit trois fois plus, par rapport à la taxe imposée sur les opérateurs algériens. Ajoutant que le projet relatif aux marges bénéficiaires, qui est toujours en vigueur, précisant qu’elles sont fixées à 5% par un décret issu en 1998, c’est le même taux depuis 20 ans. Toutefois, il est à souligner que l’augmentation de la facture de l’importation de médicaments qui dépasse chaque année les deux milliards de dollars, est due aux fluctuations de change de l’euro contre le dinar algérien qui ne cesse de se déprécier, tout en mettant en garde contre des éventuelles pénuries, à partir du mois de novembre prochain. A rappeler que, le projet de la loi de finances 2010 n’a pas inclus les matières premières et les produits importés dans la taxe sur les bénéfices nets, évaluée à 5%, à laquelle les importateurs de médicaments sont soumis. Notons en outre que, les matières premières importées ne sont pas concernées par cette taxe, ajoutant que les opérateurs sont tenus de constituer des réserves d’une moyenne de 3 à 4 mois, en plus d’une réserve prête pour la commercialisation. De leur part, les opérateurs de produits pharmaceutiques devront bientôt payer une taxe allant de 5 à 10% sur les médicaments importés. Une mesure qui serait contenue dans le projet préliminaire de la loi de finances 2010, qui sera débattu et approuvé prochainement par l’Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation dans les mois à venir, et signé par le président de la République au plus tard le 31 décembre prochain.

Y. Maouchi

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