Les transactions immobilières livrées à la spéculation

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Les agences immobilières dont la vocation par excellence est d’organiser les transactions, sont-elles passées de mode ? C’est trop vite aller en besogne que de l’affirmer. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’elles sont concurrencées, déloyalement s’entend, par une caste de courtiers tapis dans l’ombre, toujours à l’affût pour leur couper l’herbe sous le pied.

Toute honte bue et toute fierté échue, ces rabatteurs ne s’embarrassent d’aucun scrupule pour se draper de leur défroque. Celle de se faire passer pour des acheteurs ou des locataires potentiels aux fins d’obtenir auprès des agences une moisson d’informations sur les opportunités des transactions. L’agent immobilier, tout crédule qu’il est, n’y voit que du feu. Avec des renseignements pleins la musette, le courtier peut mettre en route sa démarche auprès des propriétaires de bâtisses et des postulants à l’achat ou à la location. En fin négociateur, jamais à court de flatteries, il se sucre grassement et sur le dos de l’acheteur et sur celui du vendeur. Avec en sus de généreux pourboires pour “service rendu”.

D’entourloupettes en coups fourrés, les sens toujours aux aguets, les rabatteurs ne rencontrent aucun obstacle pour dénicher la belle affaire. Dans ce microcosme informel, les quidams qui ont pignon sur rue arrivent souvent, par la seule magie du GMS, à conclure des affaires juteuses et à empocher de juteux dividendes. Net d’impôts, naturellement !

N. Maouche

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